lutte contre la marginalisation et l'ethonocidaire qui secouent le peuple touareg ..... vive la jeunesse touaregue qui se bat pour les ideaux des martyrs qui ont combattus pour sauver le peuple touareg .... ""VIVE TUMAST IN KEL TAMASHEQ ED TILLA"" .
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
CMA: Les Amazighs ont le droit de prendre leur destin en main... MALI:Municipales dans le calme... INFOS:, MAROC : L'anniversaire de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, un moment fort participant de la symbiose entre le peuple et le Trône .... MAROC:SM le Roi préside à Fès un conseil des ministres ... MAROC: Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... Mali / Otages Al-Qaïda au Maghreb pose un ultimatum à Londres.... MJN: Chaque jour que Dieu fait, l’Histoire donne raison au MNJ en faisant reconnaitre le bien-fondé et la légitimité de ses revendications..... MALI:les milices refusent d’être désarmés et ne respectent aucune loi..... Mali : quatre islamistes algériens arrêtés après un accrochage..... MALI:Décès de Mohamed Aly Ag Hamati dit Handawa MAROC:Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... MAROC:mohamed hamada el_ansari élu membre de la l'association marrocaine de la presse electronique .... algerie:Abderrezak El-Para : “Je regrette ce que j’ai fait” ...

vendredi 3 avril 2009

Les Amazighs ont le droit de prendre


Le gouvernement algérien appelle les citoyens à voter le 9 avril prochain pour élire le Président de la République.

En principe, à chaque fois que le peuple est invité à participer à des élections, c’est la démocratie qui s’exprime. Mais dans la réalité, cela n’est vrai que lorsque les candidatures peuvent se manifester librement et sans entraves, lorsque les campagnes électorales sont équitables, lorsque l’administration est neutre et lorsque les scrutins sont libres et transparents.
Or en Algérie, aucune de ces conditions n’est réunie.

Après deux mandats de 5 ans chacun, le chef de l’Etat actuel, M. Bouteflika, est candidat à sa propre succession et il est certain, sauf événement exceptionnel, d’être reconduit dans ses fonctions. Cela est prévu, programmé, décidé. En Algérie, on ne gagne pas les élections dans les urnes mais parce qu’on est le candidat du «système». Et pour maintenir M. Bouteflika au pouvoir, le régime n’a pas hésité à supprimer à la sauvette en novembre dernier, la limitation du nombre de mandats présidentiels prévu dans la Constitution. M. Bouteflika peut donc gouverner jusqu’à la fin de ses jours, rejoignant ainsi le clan de ses frères arabes, présidents à vie : Ben Ali en Tunisie, Kadhafi en Libye, Moubarak en Egypte, Assad en Syrie, etc.

Le 9 avril prochain, il n’y aura donc pas de scrutin, mais une formalité électorale tout juste destinée à donner des apparences de normalité dans ce pays. Pendant ce temps, le peuple subit un régime dictatorial qui s’approprie les richesses du pays et qui gouverne par la force, la terreur et la corruption.

Les Amazighs d’Algérie et les Kabyles en particulier, sont les premières victimes de ce pouvoir car ils ne cessent de dénoncer ses injustices, son mépris, ses violences meurtrières et ses violations des droits humains. Les assassinats de Lounes Matoub en 1998 et des 126 personnes tuées par les gendarmes au printemps 2001 en Kabylie, sont toujours couverts par l’impunité, le chef de l’Etat répète à l’envie que «jamais Tamazight ne sera langue officielle» et le gouvernement arabonationaliste poursuit avec force et obstination sa stratégie d’anéantissement de l’identité amazighe au profit de l’arabo-islamisme. En Algérie comme dans les autres Etats d’Afrique du Nord, il y a un réel génocide culturel contre le peuple amazigh.

Dans ce contexte, voter le 9 avril prochain, c’est cautionner ce pouvoir et ses fondements anti-démocratiques. Au contraire, rejeter cette «élection», c’est faire acte de patriotisme, c’est opter pour l’état de droit et exprimer haut et fort notre refus de ce système totalitaire.
Mais les Amazighs d’Algérie ne doivent pas se limiter uniquement à une attitude de résistance passive. Après près d’un demi-siècle de mise à l’écart et d’oppression, ils doivent, après un débat large et serein, s’offrir de nouvelles alternatives, dans le cadre du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, conformément au droit international. Ainsi et par exemple, la Déclaration des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones ouvre aux Amazighs, des perspectives pertinentes et salutaires, notamment dans ses articles 4 et 5 qui stipulent respectivement que «les peuples autochtones, dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, ont le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes» (art.4), et «les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État» (art.5).

Face à un pouvoir arrogant et fermé au dialogue sincère et constructif, les Amazighs n’ont pas d’autre choix que celui de s’affirmer et de revendiquer fermement leur droit fondamental à l’existence en tant que peuple à part entière. Leur survie en dépend.

Liberté, dignité, justice pour le peuple Amazigh.

P/le CMA
B. Lounes, Président

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