lutte contre la marginalisation et l'ethonocidaire qui secouent le peuple touareg ..... vive la jeunesse touaregue qui se bat pour les ideaux des martyrs qui ont combattus pour sauver le peuple touareg .... ""VIVE TUMAST IN KEL TAMASHEQ ED TILLA"" .
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
CMA: Les Amazighs ont le droit de prendre leur destin en main... MALI:Municipales dans le calme... INFOS:, MAROC : L'anniversaire de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, un moment fort participant de la symbiose entre le peuple et le Trône .... MAROC:SM le Roi préside à Fès un conseil des ministres ... MAROC: Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... Mali / Otages Al-Qaïda au Maghreb pose un ultimatum à Londres.... MJN: Chaque jour que Dieu fait, l’Histoire donne raison au MNJ en faisant reconnaitre le bien-fondé et la légitimité de ses revendications..... MALI:les milices refusent d’être désarmés et ne respectent aucune loi..... Mali : quatre islamistes algériens arrêtés après un accrochage..... MALI:Décès de Mohamed Aly Ag Hamati dit Handawa MAROC:Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... MAROC:mohamed hamada el_ansari élu membre de la l'association marrocaine de la presse electronique .... algerie:Abderrezak El-Para : “Je regrette ce que j’ai fait” ...

vendredi 21 août 2009

Tartit (Mali):Chants populaires et sacrés des Touaregs


Mohamed Ag Amano

Rien n’est plus évocateur des fascinantes étendues du Sahara que la musique de Tartit, un groupe Touareg composé de cinq femmes et quatre hommes vivant dans la région de Tombouctou. Tartit joue une musique hypnotique, quasi envoûtante, qui transporte dans l'univers mystique, sensuel et festif du quotidien Touareg ou plutôt Kel Tamachek comme ils préfèrent se nommer eux-mêmes. Les femmes, assises, chantent et jouent des rythmes “cycliques” sur leurs tambours, tandis que les hommes chantent et jouent d’instruments à cordes, acoustiques et électriques.

Les hommes sont voilés par le chèche traditionnel, les femmes ne le sont pas. La société Touareg, qui est la branche nomade du peuple berbère/amazigh, est l’une des seules en Afrique à permettre aux femmes de choisir leur mari et d’en divorcer. Les chants poétiques sont chargés d'une tradition millénaire transmise par les aggouten (équivalent du griot, issu d'une caste de forgerons et d'artisans). La musique accompagne les jours de fête, de Ramadan, les mariages, les baptêmes, les divorces aussi. Si les thèmes sont plus généralement l'amour, l'exil et les récits épiques, ils sont aussi chroniques de la vie quotidienne voire critiques sociales.

Trois types d'instruments sont utilisés : l'Imzad, vielle monocorde, autrefois réservée aux femmes nobles et le tindé, mortier de bois recouvert d'une peau de chèvre, jouée jadis par les seules femmes des tribus de serviteurs. Seul instrument joué par les hommes, le Tehardant est un luth à trois cordes, instrument du poète et du conteur qui se retrouve dans de nombreuses ethnies voisines.

C'est autour d'Amano ag Assa, aggouten - griot - authentique de la grande famille des Kel Antesssar de la région de Tombouctou (Mali), de Mama (Walet Amoumine), et de Disco (Fadimata Walett Oumar) que le groupe fut fondé, lors des soulèvements Touaregs contre le pouvoir central malien du début des années 90, dans le camp de réfugié de Bassikounou, en Mauritanie. Le groupe joua dans un premier temps, dans de petites villes proches du camp, leur situation de réfugiés sans-papiers ne leur permettant pas de jouer à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

En 1995, avec l'appui du H.C.R. et du Centre Culturel français au Sénégal, le groupe se produit aux "Printemps des Cordes" à Dakar où il rencontre un grand succès. La même année, le groupe est invité par le festival "Voix de Femmes" à Liège, en Belgique. Depuis les accords de paix et le retour des réfugiés, le groupe est de retour au Mali et donne de nombreux concerts à l'étranger, jouissant de la normalisation de ses relations avec les autorités et de la reconnaissance de son peuple

lundi 17 août 2009

déclaration de Tin Hinan délivré au 2ième session de méchanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones

Déclaration de L’association Tin Hinan soutenue par IPACC

Item 4 – Déclaration des Nations unies sur les Droits des peuples autochtones 2eme session du mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones

Madame la Présidente Distingués Membres du mécanisme Délégués Chers frères et sœurs ,

Remerciements. Nous félicitons la présence de la Commission Africaine des DH et des PA à travers le commissaire Musa BITAYE, Président du Groupe de travail sur les Droits des peuples Autochtone en Afrique. Le professeur n’a ménagé aucun effort durant la période de son mandat pour promouvoir et protéger les droits des PA en Afrique, nous lui exprimons à cette effet toute notre gratitude et l’invitons à continuer son engagement même après la fin de son mandat.

Nous saluons et encourageons le professeur Anaya pour le travail si important qu’il fait afin d’accomplir son mandat de rapporteur spéciale sur les Droits des Peuples Autochtones .

Nous félicitons l’Organisation Internationale du Travail et ses partenaires : La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (à travers son Groupe de travail d’Expert sur les Populations/Communautés Autochtones) et le Centre des Droits de l’homme de l’Université de Prétoria pour le rapport d’étude qu’ils viennent de finaliser sur le cadre constitutionnel, législatif et administratif relatif à la protection des droits des peuples autochtones en Afrique.

Nous félicitons Ipacc (Comité de Coordination des Peuples Autochtones D’Afrique) et ses partenaires technique et financier dont le Haut Commissariat aux Droits de l’homme, et la Commission Africaine des Droits de l’homme représenté par Madame Soyata MAIGA, qui en collaboration avec l’Association Tin Hinan ont tenue du 19 au 24 Juillet à Bamako, Mali un atelier sur la planification stratégique pour la mise en œuvre des principe de la déclaration des Nations Unie dans les Instruments juridiques Africains.

C’était la première fois que le Mali à travers son Ministère de la justice et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales a annoncé qu’il s’engagera à promouvoir et à mettre œuvre la déclaration sur les Droits des Peuples Autochtones au Mali.

Nous demandons à tous ces acteurs de poursuivre les activités au niveau national, régional et international et de continuer à collaborer ensemble pour promouvoir et protéger les Droits des peuples autochtones à travers les cadres juridiques existant et particulièrement la Déclaration sur les DH des Peuples Autochtones. Situations. Madame la Présidente, bien que la déclaration ait été approuvée par une grande majorité des Etats Africain à travers le groupe Afrique des contradictions, des ambiguïtés et des inconstances demeurent encore sur le terrain.

 L’enquête de 2007 du groupe de travail de la commission africaine effectuée au Niger, en février 2008, rapportant que le gouvernement du Niger exprimait clairement que la notion de peuples autochtones est étrangère au Niger et qu’aucun groupe ne peut se réclamer d’être autochtone ;  le Programme Conjoint Droits Humains et Genres (PCDHG) qui a pour objet la promotion des droits humains, dit ne pas avoir dans son mandat la promotion de droits des Peuples Autochtones. Cet organe est pourtant le principal créé conjointement avec les Nations Unies pour promouvoir les droits des Peuples Autochtones.  Les agences du système des Nations Unies, particulièrement le PNUD, ne mettent pas en œuvre l’article 42 de la DDPA, ni la convention de l’OIT et ne donne pour le moment pas signe de volonté de mise en œuvre à court terme de leur intention ; pourtant, dans certains pays d’Asie, les agences des Nations Unies ont fait un travail considérable et ont facilité les cadres de concertation entre les Etats, les orgqnisations et peuples autochtones. Ils ont créé des programmes spécifiques pour la promotion des droits des Peuples Autochtones.

En conclusion très peu d’activité ce font en Afrique pour la promotion et la protection des Doits des Peuples autochtones par les Etats et le systèmes des nations unies.

J’aimerai également souligner l’insécurité montante dans la bande saharo sahélienne du à la convoitise de l’exploitation des ressources naturelles, et intérêts géopolitiques. C’est ainsi qu’une grande partie du Sahara Centrale, terre ancestrale des Kel Tamachek (touareg) et d’autres peuples nomades est transformée en champ de guerre entre les groupes appelé « Terroristes » ou « Islamistes » et les armées régulières des Pays dans lesquelles se trouvent cette région, les mouvements de lutte armée autochtones sont accusées de faire parties de ces groupes. Dans certains pays ce sont les militaires issues des communautés autochtones qui représentent les armées régulèrent que ces Groupes appelé « Terroristes » déciment ;. Au nom de la lutte contre le terrorisme les Etats favorisent et financent des rencontres communautaires pour encourager cette situation. Paradoxalement nous savons bien qu’en Afrique et surtout dans la région du Sahara nous vivons dans une zone désertique avec ces difficultés et conséquences (manque d’eau, de nourriture, changement climatique, absence d’infrastructure de base etc.). Dans les Pays comme le Niger l’exploitation de l’uranium a déjà vidé 40 %de la nappe phréatique, ces nappes sont également infectées pour une durée de 4 milliard d’années. Les populations autochtones de cette région de l’Air sont expropriés de force par L’Etat et les compagnie minières d’exploitation sous couvert de la constitution national qui dit que la terre appartient à l’Etat.

Recommandations.  Nous recommandons au système des Nations Unies d’intégrer la promotion des droits des Peuples Autochtones dans tous les programmes qu’ils appuient au niveau des pays.  Nous recommandons une proche collaboration du MRIP, Haut Commissariat aux Droits Humains et la Commission Africaine des DH et des Peuples pour une meilleure promotion et protection des Droits des peuples autochtones en Afrique et particulière à travers la Déclaration sur les DH des PA, la convention 169 de l’OIT et le rapport de la CADHP sur les droits des PA en Afrique.

 Nous recommandons au système des Nations Unies, et autres partenaires de développement d’appuyer les organisations et peuples autochtones en Afrique afin qu’ils puissent être en mesure de participer pleinement à la promotion et protection des Droits de leur Peuples et à son développement selon la déclaration sur les droits des peuples autochtones et la convention 169 de l’OIT .  Nous recommandons au Haut Commissariat des DH en collaboration avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et les organisation autochtones de tout mettre en œuvre pour organiser des forums de concertation régionaux en Afrique sur la question de la promotion et protection des droits des peuples autochtones en Afrique en particulier sur la promotion et la mise en œuvre de la déclaration sur les droits des Peuples autochtones en Afrique.

Je vous remercie.

dimanche 16 août 2009

Furigraphie :Mots et gestes d'un poète et peintre touareg, Hawad


Dans le travail d'écriture autant que de peinture que je mène depuis près de vingt ans, mon objectif a été de tenter de dépasser le pouvoir clos des mots, des signes et des représentations. Sur le plan graphique, ma démarche est partie d'un outil hérité de mes ancêtres, les signes tifinagh (alphabet touareg) dont je m'empare pour les pousser au bout de leur trajectoire, que je détourne, décompose et recompose pour les remettre en mouvement . C'est cela que j'ai appelé la « furigraphie », furieuse comme le cri de rage qui fait voler en éclat les barrières, les entraves et les immobilismes les plus fossilisés. La furigraphie est un moyen de sortir de soi, d'arriver à un surnomadisme hors d'un temps et d'un espace confisqués, de dessiner un soi multiple et insaisissable, doué d'ubiquité. C'est une tentative pour dépasser les contraintes, les contradictions et l'écartèlement entre passé, présent et futur, entre intérieur et extérieur, entre soi et les autres. Et l'horizon n'est pas seulement devant nous, il est aussi celui qui nous épaule et que nous halons. Il faut faire fusionner ces horizons, les malaxer et les réinventer, fabriquer les passerelles de paraboles et de paradoxes pour obtenir un tissage inédit. Pour moi, voici la force même de la poésie et de l'art. Recycler en surnomadisme le nomadisme exclu de son espace et de son temps... »

Le Président du CMA s’entretient avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones


M. LOUNES aux côtés de M. ANAYA
Genève

En marge de la session du Mécanisme d’Experts des Nations Unies sur les questions autochtones qui se déroule actuellement au Palais des Nations à Genève, Belkacem Lounes, Président du Congrès Mondial Amazigh, s’est entretenu ce mardi 11 août 2009, avec M. James Anaya, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les droits et les libertés des peuples autochtones.

Au cours de l’entretien, le Président du CMA a exposé à M. Anaya, les situations qui prévalent dans les différentes régions de Tamazgha. Il a notamment évoqué le racisme et les discriminations anti-amazighes, les arrestations et détentions arbitraires des Amazighs dans les différents pays, les violations de leurs droits et libertés de réunion et d’association, la question de l’impunité, la spoliation de leurs terres et ressources naturelles par les Etats (gaz, pétrole, minerais, eaux et forets), la militarisation du pays Touareg et de la Kabylie et ses effets meurtriers, la destruction des forets et des champs par des feux allumés par les services de sécurité algériens en Kabylie et l’absence ou le peu de considération pour la langue et la culture amazighes dans les différents pays.

Le Président du CMA a également informé le Rapporteur Spécial de l’existence de mouvements pour l’autonomie de certains territoires amazighs (Kabylie, Rif…) conformément au droit international et l’a alerté sur les dangereuses tentatives de diabolisation de ces mouvements pourtant pacifiques et démocratiques. ‘’Les lobbys panarabistes et islamistes bien implantés au sein des gouvernements en Afrique du Nord n’hésitent pas à qualifier les Amazighs de Juifs et/ou de traitres dès lors qu’ils revendiquent leur amazighité, sans jamais être inquiétés par la justice’’ a déclaré Belkacem Lounes à M. Anaya.

Le Président du CMA est également revenu sur les harcèlements policiers subis par les membres de son organisation récemment en Kabylie et par les mauvais traitements infligés aux membres non algériens du CMA. ‘’Aujourd’hui, le gouvernement algérien est entrain de fermer la Kabylie au reste du monde afin d’accomplir ses exactions à huis clos’’ a-t-il expliqué.

Pour finir, Belkacem Lounes a remis un rapport au Rapporteur Spécial des Nations Unies et l’a invité à effectuer une visite d’inspection dans un des pays de Tamazgha.

M. James Anaya a remercié le Président du CMA et lui a demandé de le tenir informé sur tous les événements futurs. Il a promis qu’il allait examiner de près la possibilité de se rendre dans un proche avenir dans au moins un des pays de Tamazgha.

La France, le Niger et les Touregs

La France a appelé lundi 10-11-2009 le Niger à "retrouver rapidement un cadre constitutionnel et démocratique", après l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir au delà de la fin prévue de son mandat. Fin de citation, pardon fin de la comédie française". Maintenant en ce qui nous concerne nous, les victimes de la politique francaise en Afrique du Nord, n’est il pas temps de chercher des vrais allies ?

lundi 10 août 2009

Les Gens Du Sud : Le peuple Touareg

Les Touareg sont un peuple d'environ 1 million d'individus dont une minorité vit au Sahara central (Ahaggar, Tassili, Aïr, Adrar des Iforas .tombouctou ) et la plus grande partie dans le Sahel au Mali et au Niger. Leur langue est le Tamacheq (Tamachaq au mali ou Tamajeq au Niger, Tamahaq en Algérie), un dialecte berbère, qui s'écrit traditionnellement en caractères tifinagh (ou tifinar). On peut écrire "des Touaregs" ou "des Touareg", et dire "un Targui" ou "un Touareg". Eux-mêmes se disent des Kel Tamacheq, "ceux qui parlent le tamacheq".

Histoire des Touareg

Les Touareg descendent de tribus berbères refoulées dans le désert par les invasions des Beni Maqil du XIe siècle. Auparavant, ils habitaient au sud du maroc aux environs du grand centre caravanier de Sigilmassa. Au XVIe siècle, Léon l'Africain retrace les migrations des Touareg vers le sud et leur expansion, soumettant les Haoussas de l'Aïr (XIV e siècle) et cherchant à s'imposer sur la boucle du Niger, à Tombouctou et à Gao, contre le Mali (XIVe-XVe siècle), l'Empire songhaï (XVe-XVIe siècle), les expéditions marocaines (XVIIIe siècle) ou contre les Peuls (XIXe siècle).
Au début de l'expansion coloniale européenne, des explorateurs entrent en contact avec eux (Barth 1850-1855; Duveyrier 1859-1861). Les Français signent des traités commerciaux (1862) qui n'entrent pas en vigueur, les Touareg se refusant à laisser traverser le Sahara. Ainsi toute une série d'actions sanglantes de leur part (1880, massacre de la division Flatters) oriente différemment la politique française. En 1898 part l'expédition Foureau-Lamy qui, quelques années plus tard, réussit à occuper militairement le Touat et la région du Tidikelt. Une répression très dure, l'action militaire et diplomatique du général Laperrine assurent la prépondérance des Français, qui contrôlent tous les centres vitaux du commerce.
Actuellement les Touareg sont répartis principalement dans les États du Mali, du Niger, de la Libye et de l'Algérie. Leur hiérachie sociale, leur islamisme très mitigé, la remise en question de leur genre de vie nomade, du fait de l'évolution économique ou de la sécheresse, posent des problèmes importants aux gouvernements intéressés. La crise que connaissent les régions du Nord du Mali et du Niger aujourd'hui résulte non seulement du caractère artificiel des frontières héritées de la colonisation, mais aussi de la politique menée dans ces pays depuis les indépendances qui marginalise les Touaregs. Depuis quelques années les Touareg mènent une rébellion armée dans de nombreuses régions du Niger et du Mali.

La vie sociale

Les Touareg forment une société hiérarchisée, dont on retrouve les différentes classes sous des noms divers au Sahara comme dans le Sahel. Au sommet de cette société se trouvent les Imouchar-Imajeren, nobles, autrefois chargés des guerres et du pillage, vivant des redevances de leurs protégés et de l'élevage des chameaux. Viennent immédiatement après les Ineslimen-Cheriffen, "Touareg marabouts", lettrés en langue arabe, instruits en religion islamique, ils jouent souvent le rôle d'enseignants et de juges; quelquefois, cette classe n'existe pas, ainsi chez les Touareg ahaggars. La dernière classe est celle des Imraden, hommes libres mais vassaux et tributaires des nobles, à qui ils versent des redevances, aujourd'hui officiellement supprimées; kel oulli, "gens des chèvres", comme la langue berbère les désigne, ils élèvent des moutons, des chèvres et quelques chameaux. Actuellement, cette organisation en castes tend à disparaître mais pas l'identité touarègue (temoust). Leur civilisation et leurs coutumes distinguent nettement les Touareg. Tandis que les femmes sortent à visage découvert, les hommes portent un long turban, le litham, qui, les protégeant des sables du désert, peut être aussi symbole de pudeur et de dissimulation. Très attachés aux traditions berbères, ils recouvrent leur corps d'amulettes. Les Touareg sont dans l'ensemble peu arabisés. Ils sont monogames et la filiation s'établit par les femmes; l'enfant appartient à la tribu et à la classe sociale de sa mère. Une grande liberté semble exister entre les sexes et les réunions poétiques et musicales sont l'occasion de rapports très libres entre hommes et femmes.
La femme touarègue jouit d’un statut privilégié dans la mesure où elle bénéficie d’une autonomie et d’une écoute au sein de la société. La tente lui appartient et, en cas de malentendu entre les époux, l’homme sera chassé par la maîtresse des lieux.
Les Touareg forment des confédérations de petites tribus. Les quatre confédérations du Sahara sont au nord celle des Ajjers, petits éleveurs de chèvres et de chameaux dans les vallées tassiliennes et en Libye; au centre celle des Ahaggars; au sud-ouest celle des Iforas, éleveurs de moutons et commerçants; au sud-est, dans l'Aïr, celle des Kel Ouis, éleveurs et commerçants de sel (Bilma). Parmi ces confédérations, plus ou moins désorganisées et dont de nombreux membres travaillent aujourd'hui "au pétrole", celle des Kel Ahaggars, dans les vallées bien protégées de l'Atakor, garde plus intacte sa civilisation. C'est chez elle qu'est choisi l'aménokal, chef suprême des Touareg. N'ayant plus les ressources de la razzia ni celles provenant des transports de sel et de mil, les Ahaggars tirent leurs revenus de leurs troupeaux et de l'exploitation des oasis confiées en métayage à des Noirs affranchis, les Harratines; l'époque des récoltes (avril) ramène ainsi chaque année les nomades Touareg au voisinage des oasis.

Activités économiques

le commerce caravanier a pratiquement disparu. On rencontre cependant, encore, quelques "dernières caravanes" qui traversent le désert du Sahara. L’activité économique principale demeure l’élevage. La gestion des pâturages, rares, implique des déplacements fréquents. Cela explique le nomadisme pastoral pratiqué par les Touaregs. Actuellement, sous l’effet des sécheresses qui ont décimé une grande partie de leur bétail, les Touaregs tendent à développer des activités économiques moins sujettes aux aléas climatiques, comme l’agriculture, le jardinage, l’artisanat, le tourisme, etc.
Les Touaregs vivant dans les régions du sahel, sédentarisés pour la plupart de longue date, pratiquent l’agriculture. Ils cultivent essentiellement le mil et le sorgho (gros mil). Quant à l’artisanat, très riche et diversifié, il a connu un essor particulier ces dernières années grâce, notamment, au développement du tourisme. Dans certaines régions sahariennes, en effet, le tourisme est devenu la plus importante activité économique

 

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