NIAMEY, 12 mai (Reuters) - La rébellion touarègue et le gouvernement nigérien ont poursuivi mardi à Niamey leur dialogue en vue d'un retour à la paix civile dans ce pays déshérité du Sahel riche en uranium.
Albada Abouba, ministre de l'Intérieur, a reçu les représentants de deux des trois mouvements rebelles - le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) de Agali Alambo, et le Front patriotique nigérien (FPN) de Sidi Sidi Aklou. Le Front des forces de redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, leader historique de la révolte touarègue des années 1990, était absent.
Le 3 mai à Agadez, le président Mamadou Tandja avait reçu pour la première fois les trois mouvements, qui avaient posé une série de préalables à leur ralliement: amnistie pour tous les combattants, libération des personnes détenues et levée de l'état d'urgence en vigueur dans le Nord.
Mardi, sur son site internet (www.m-n-j.blogspot.com), le MNJ a exclu de déposer les armes avant la tenue de négociations sur ses revendications politiques. "Le MNJ ne déposera pas les armes sans qu'au préalable des négociations ne soient menées sur ses revendications politiques", a-t-il prévenu en exigeant également une trêve des combats ainsi qu'un calendrier clair et précis des pourparlers.
Le MNJ a en outre qualifié d'"inacceptable" le scénario proposé par Niamey qui, selon lui, se résume à cantonner ses combattants, à les désarmer, puis à les "gratifier" d'une amnistie générale.
Le FPN et le FFR sont des mouvements dissidents du MNJ, qui a repris en février 2007 son offensive dans la région uranifère d'Agadez pour protester contre la marginalisation des Touaregs et le partage, trop inégal selon eux, des recettes tirées du minerai exploité depuis une quarantaine d'années par le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA: Cotation).
Dans ce communiqué mis en ligne sur son site, le MNJ a par ailleurs prévenu Areva et la société des mines de TAzelik (SOMINA, nigéro-chinoise) qu'elles doivent toujours se considérer en zone de conflit, malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey.
"Le MNJ prend acte de la pose de la première pierre du site d'Imouraren, en plein coeur de la zone du conflit, et rappelle sans ambiguité à la multinationale Areva comme à la société chinoise de TAzelik, mais aussi à la France, que malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer en terrain conquis en foulant au pied les droits élémentaires des peuples autochtones du nord de notre pays".
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Loup Fiévet)
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
mercredi 13 mai 2009
Niger - Poursuite du dialogue avec les rebelles touaregs
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 11:29
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