Levée de l'état d'urgence, libération des rebelles prisonniers, proclamation d'une trêve et élaboration d'une feuille de route précise des sessions des négociations : telles sont les conditions posées par les membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (Mnj) à l'ouverture des colloques de paix entre le gouvernement et les groupes rebelles à Niamey. Les requêtes du principal mouvement touareg dissident, actif dans le Nord du pays depuis deux ans et demi pour revendiquer une meilleure répartition en faveur des populations autochtones des recettes issues de l'extraction minière dans la région, figurent dans un communiqué diffusé mardi sur le site du Mnj et dans lequel les membres du mouvement affirment, démentant ainsi les informations qui avaient dernièrement circulé sur la presse locale, que "l'amnistie quand elle est évoquée, ne le sera que pendant les négociations, au cas par cas et à travers le processus dit de Commission de Vérité et de Réconciliation". Quant à la récente inauguration du projet d'exploitation du gisement d'Imouraren, les signataires du communiqué rappellent aux compagnies multinationales française Areva et chinoise Azelik que "malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer comme en terrain conquis en foulant à leurs pieds les droits élémentaires des peuples autochtones du Nord de notre pays" et "doivent savoir qu'elles sont dans une région en conflit malgré l'accalmie relative observée ces derniers mois". Les colloques qui se tiennent dans la capitale voient également la participation de membres du Front patriotique nigérien (Fpn), contrairement au Front des forces de redressement (Ffr) qui n'y a détaché aucun délégué. La semaine dernière, le président Mamadou Tandja avait rencontré pour la première fois à Agadez les représentants des groupes rebelles touareg grâce à la médiation de la Libye.
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
mercredi 13 mai 2009
Colloques à Niamey, les rebelles touareg dictent leurs conditions pour la paix
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 11:32
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