Mme SAUDATA ABOUBACRINE, Caucus des femmes africaines, a indiqué que de nombreuses communautés autochtones africaines sont tellement marginalisées qu’elles ne sont « au courant de rien ».
L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) a consacré ses deux séances de vendredi à un échange avec trois grands organismes des Nations Unies chargés des questions de développement et de défense des droits de l’homme, dialogue au cours duquel ces derniers ont assuré que leurs programmes prenaient de plus en plus systématiquement en compte les problématiques autochtones.
La matinée a permis à des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de répondre aux questions de l’assistance, très soucieuse de la sensibilisation du personnel onusien aux questions autochtones.
Un des sujets délicats du débat a touché au respect des territoires traditionnels, respect qui peut être en contradiction avec la loi commune des États, ou tout simplement ne pas être reconnu. Le représentant du PNUD a indiqué que l’intégration de la question des autochtones dans l’ensemble du travail de son institution était une des priorités. Son homologue de la FAO a assuré que son organisation s’était attachée à modifier son approche en tenant compte des institutions coutumières et des savoirs locaux.
L’après-midi, l’invité principal était le Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (BHCDL). Son représentant a expliqué que le Bureau veillait à favoriser un dialogue constant avec les peuples autochtones. Un programme de bourses existe par ailleurs en faveur des jeunes autochtones, à des fins de formation et de facilitation des échanges avec le Bureau.
Plusieurs participants à la réunion ont souligné la difficulté pour ces populations d’avoir accès à l’information, en particulier sur les mécanismes internationaux de défense des droits de l’homme. La communication est une forme de pouvoir, a renchéri un participant, représentant les Amérindiens de l’Amazonie colombienne. Il a regretté que de nombreuses initiatives autochtones restent ignorées, les autochtones n’ayant pas accès aux moyens de communication. Alors qu’ils continuent d’élaborer des mécanismes pour répondre à leurs besoins, les autochtones sont toujours considérés comme des obstacles au développement dans leur pays respectif, a-t-il déploré.
L’Instance se réunira à huis clos lundi 25 mai de 10 heures à 16 heures pour débattre de ses futures recommandations. Elle reprendra ses débats publics le lendemain à partir de 10 heures.
CONCERTATION GLOBALE AVEC SIX ORGANISMES ET FONDS DES NATIONS UNIES
Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Fonds international de développement agricole
Programme des Nations Unies pour le développement
Fonds des Nations Unies pour la population
Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat
Mme SAUDATA ABOUBACRINE, Caucus des femmes africaines, a indiqué que de nombreuses communautés autochtones africaines sont tellement marginalisées qu’elles ne sont « au courant de rien ». Elle a également déploré le manque d’intégration de la question autochtone à tous les niveaux en Afrique. Elle a évoqué le rôle important que pouvaient jouer les communautés autochtones expatriées. Ces noyaux peuvent servir de relais entre les populations autochtones qui vivent sur le terrain et l’ONU, a-t-elle suggéré. Elle a voulu savoir ce que faisait l’ONU au niveau des pays d’Afrique pour engager une procédure destinée à garantir les droits des autochtones. Rien ne s’est fait, où s’il y a eu des initiatives, elles ont été très timides, a-t-elle constaté.
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
samedi 23 mai 2009
Conseil économique et social
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 12:04
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