Bonjour mes chers frères et sœurs Touareg et amis de la communauté. Ceci est mon premier message écrit depuis l’arrestation, le 1er Novembre 2010, à Tombouctou lors du Congrès de la Jeunesse du Nord de nos deux frères. Après plusieurs récherches infructueuses, je n’ai malheureusement pas pu obtenir tous les détails exactes concernant cette arrestation. Ceci dit, cette privation de leur liberté est liée à l’organisation de ce congrès ou échange d’idée. J’ai eu la compréhension que l’organisation de ce congrès aurait été perçue comme étant dangereuse à l’état de droit au sein de la République du Mali.
e n’ai malheureusement pas eu la chance de connaitre Aboubacrine Ag Fadil, mais je connais bien Moussa Ag Acharatoumane. Il est sans aucun doute l’un des Touareg les plus compétant et actif de notre génération. Sa présence dans les organismes onusiens que ce soit en Afrique, en Europe, ou en Amérique en atteste largement. Personnellement, j’ai eu à discuter, pendant de très longues heures, avec lui de sujets important tels que la situation de notre communauté. Moussa est de fait un atout pour notre génération et par ricochet pour notre communauté vu que nous sommes appelés dans les années à venir à être ses décideurs.
Partant de ce constat, je suis convaincu que sa libération (ainsi que celle d’Aboubacrine Ag Fadil) doit être le premier chantier que nous nous devons d'entreprendre. Je crois que nous avons tous critiqués les générations Touareg précédentes pour n’avoir pas pu offrir à notre communauté les opportunités et réalisations qui lui reviennent. Comme on le dit si souvent « chacun a son tour chez le coiffeur ». Mesdames et Messieurs notre tour c’est aujourd’hui. Mesdames et Messieurs notre tour il commence par une union sacrée autour de la réparation de cette défaillance judiciaire du Mali.
Nous avons tous chantés depuis belles lurettes l’importance de l’unité de notre communauté. Mesdames et Messieurs nous avons là la première occasion de mettre en pratique nos chants. Nous devons tous avoir un même objectif : la libération rapide de Moussa et d'Aboubacrine. Nous devons tous nous sentir responsable de leur sort. Comme je l’ai dit plus haut, je ne connais pas Aboubacrine, mais croyez moi si c’était un autre d’entre nous qui était injustement emprisonné, Moussa aurait fait bouger ses montagnes afin que cette personne recouvre sa liberté.
Par conséquent, je voudrais lancer un appel solennel a tous les jeunes Touareg du Mali et du Niger en leur demandant de s’abstenir de toute action, absolument toute action qui pourrait être préjudiciable au cas de nos deux frères. Je voudrais que tout un chacun comprenne que s’il ou elle n’entreprend pas une action qui pourra aboutir à leur libération, il ou elle se doit d'expressément éviter l’entreprise de tout act qui pourra rendre leur cas encore plus compliqué.
A l'instar de tout le monde, j’ai appris la création du MNA comme fruit du congrès qui a vu l’interpellation de Moussa et d’Aboubacrine. Ceci est l’unique information que j’ai concernant ce mouvement. Je voudrais demander à tous les membres et sympathisants de ce mouvement de séparer, ne ce serait ce que pour le moment, leur mouvement et les cas de Moussa et d’Aboubacrine. Qu’ils soient considérer comme membres ou sympathisant de ce mouvement, je crois, n’aide en aucun cas leur situation. Par conséquent, il serait important que nous participons tous à l’effort pour leur libération en tant que deux frères Touareg et non en tant que deux membres d’un quelconque mouvement.
S’il y a un point commun qui existe entre tous les grands chantiers entrepris par une partie ou toute la communauté Touareg que ce soit au Mali ou au Niger depuis la colonisation française, c’est l’amateurisme dans les actions prises. Aujourd’hui Dieu merci une partie très importante de la jeunesse a reçue une éducation moderne. A nous d’utiliser cette éducation à notre avantage quand et où il le faut. Cette utilisation effective et efficiente s’impose aujourd’hui.
Par conséquent, des frères Touareg et moi avons pensés à la création d’un Comité de Réflexion et d’Action composé d’une demi-douzaine de membres dont Assaleck Ag Tita (Président de Takrist), Ahiya Kourouza (ancien President de l’Association des Etudients Nigériens au Sénégal) et de moi-même Acheick Ag Mohamed (ancien Secrétaire General de la Confédération des Etudiants Etranger au Sénégal et Président de l’Association des Étudiants Africains à Indiana University) entre autres. Nous avons identifié la nécessitée de la création d’un tel comité dans la mesure où nous n’avons pas observer de réelles actions entreprises une dizaine de jours après leur arrestation. Ce comité nous est parru important vu notre conviction que seuls des acts murement réflechis pourront aboutir a une fin positive. A travers l’utilisation de moyens uniquement légaux nous souhaitons joindre nos efforts a ceux d’autres frères et sœurs afin d’aboutir a leur libération. Nous demandons à toutes les bonnes volontés de bien vouloir appuyer ce comité.
La première étape est d’encourager tous les frères et sœurs de bien vouloir signer la pétition suivante pour leur libération (http://lapetition.be/en-ligne/petition-8626.html) ; nous demandons également aux auteurs de cette pétition de bien vouloir nous contacter afin que nous puissions aussi utiliser ce moyen afin d’aboutir à notre objectif commun : la libération de Moussa Ag Acharatoumane et d’Aboubacrine Ag Fadil.
Merci
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
jeudi 11 novembre 2010
Arrestation de Moussa Ag Acharatoumane et d’Aboubacrine Ag Fadil
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 20:26
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