Le rassemblement prévu devant le siège de la société Areva à Paris le 20 décembre 2008 a eu lieu comme prévu et s’est déroulé dans de bonnes conditions. Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Congrès Mondial Amazigh, des associations touarègues et amazighes ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme. Le rassemblement a également bénéficié du soutien de la Fédération ‘Peuples et Régions Solidaires’ et des peuples qui la composent : Bretons, Occitans, Catalans, Basques…
Le rassemblement de protestation a duré 2 heures devant les portes massives d’Areva restées closes. Des drapeaux amazighs et les slogans de la manifestation ont été affichés sur la façade et sur les portes de la société.
Prenant la parole, Belkacem Lounes, Président du CMA a d’abord remercié tous les présents dont certains sont venus de loin. Il a ensuite rappelé les motifs de la manifestation : Dénoncer les propos haineux de M. D’arbonneau, cadre chez Areva et le silence de la direction de son entreprise, qui plus est, exploite l’uranium des Touaregs sans rien leur laisser sauf la radioactivité qui les tue à petit feu. L’Etat français est également interpellé parce qu’Areva est une entreprise française et parce que l’Etat français apporte un soutien inconditionnel au gouvernement nigérien qui pratique une politique raciste et violente à l’encontre des Touaregs.
Le Président du CMA dira ensuite qu’une lettre a déjà été adressée à Mme Lauvergeon, Présidente d’Areva pour exiger que sa société respecte réellement la dignité et les intérêts des populations touarègues. Le Président de la République française est également interpellé afin que les Touaregs ne soient pas sacrifiés sur l’autel des intérêts économiques de la France.
L’ONU, l’UE, l’UA seront également saisies pour faire valoir les droits du peuple Touareg. « La protection de ce peuple fragile et vulnérable est autant une exigence humaine que la nécessité imposée par le droit international » dira le président du CMA. Il appellera enfin tous les Amazighs et tous les défenseurs des droits humains à d’autres actions qui marqueront la détermination de tous à faire cesser les menaces qui pèsent plus que jamais sur le peuple Touareg.
M. Abdoulahi Attayoub, Président de l’association Temoust Survie-Touarègue, a de son côté rappelé que les Touaregs ne sont pas opposés à l’exploitation de l’uranium qui se trouve sur leurs terres. Ce qu’ils n’acceptent pas c’est d’être exclus du bénéfice de cette richesse. Il a ensuite insisté sur la nécessité de renouveler ce genre d’action jusqu’à ce que nos revendications soient entendues. Il a également appelé les Touaregs de la diaspora à s’unir car la situation qui prévaut dans le pays ne fait qu’empirer.
Il a donné rendez-vous à tous les présents et les absents à se retrouver autour d’autres initiatives prévues dès le début de l’année 2009
mardi 23 décembre 2008
Rassemblement devant le siège de la société Areva à Paris
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vendredi 19 décembre 2008
Une culture et une langue millénaire
S'étendant sur 2.800.000 Km2 (équivalent à l'Europe occidentale), l'espace Touareg, a été morcelé à l'indépendance des pays Africains en 1960 entre cinq pays: Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Niger : Comme toutes les minorités du monde (trois millions en tout, ils composent respectivement au Mali et au Niger 10 % et 20 % de la population globale), les Touaregs sont des mal-aimés par les pouvoirs centraux des pays qui les abritent de par même la spécificité de leur identité culturelle et linguistique auxquelles ils sont extrêmement et de façon atavique attachés. Ils parlent une langue millénaire : le tamashagh; et ils transcrivent une des plus anciennes écritures d'Afrique (avec l'amharique éthiopien) dont les caractères dessinés depuis la nuit des temps sur les grottes, les rochers et les puits gardent encore l'empreinte : le tifinagh, qui est une version d'écriture de l'alphabet antique amazigh. Les piliers traditionnels de leur vie économique sont constitués du nomadisme pastoral, l'agriculture d'oasis et le trafic caravanier; quoique l'établissement des frontières consécutives à la colonisation les ait acculés, de mauvaise humeur; à une certaine sédentarisation et il leur a interdit les grands cycles de transhumance donc réduit les rapports complexes et étroits qu'ils entretiennent instinctivement avec l'environnement naturel où ils se meuvent.
Nomades, les Touaregs l'ont toujours été et ils le sont encore dans une certaine mesure. Mais ils se défendent jalousement et avec force de l'étiquette que généralement l'imagerie sédentaire affuble à ce terme, qui fait d'un Touareg "un être acivique, qui se dérobe face à ses responsabilités, qui déambule sans raison, qui semble fuir son ombre, qui éventuellement vole, sûrement pille et razzie". Or, en pasteurs nomades, si les Touaregs sont obligés de se déplacer; c'est foncièrement par nécessité: faire bénéficier leurs bêtes des meilleurs pâturages selon une programmation préétablie en fonction des saisons et des parcours traditionnels.
L'entreprise coloniale en avait jadis trouvé argument pour asseoir son hégémonie sur beaucoup de pays Africains et conférer à sa domination "une légitimité humanitaire" : Selon une certaine littérature colonialiste, en plus qu'ils soient nomades errants, les Africains sont des barbares et des esclavagistes en dehors de la civilisation. Après l'indépendance des années 1960, les pays africains du Mali et du Niger, au nom de leurs pouvoirs centraux, procèdent de la même logique quand ils envoient leurs milices noires assujettir, réprimer, voire exterminer les Touaregs quand ils jugent illégitimes, irrecevables, et inacceptables leurs revendications : "Les nomades du nord sont des peuplades errantes, sans patrie, sans Etat, venues du désert en tribus minuscules.... Balayons toute présence nomade de nos villes et villages de nos terres même incultes... Refoulons les nomades dans les sables de L'Azawad ... Jusqu'à nos jours, les Touaregs refusent toute assimilation dans les pays que le hasard de la colonisation, et du tracé des frontières postscolaires leur a imposé. Ils en veulent à la France de les avoir traîtreusement lâchés, en conférant l'indépendance aux nouveaux Etats, le Niger et le Mali, et pas à eux, peuple millénaire. Les Touaregs le rappellent en 1994 à jacques chirac président du RPR en lancant un appel pressant par le biais de "l'association des réfugiés et victimes de la répression de l'Azawad "créée après les massacres commis contre eux dans cette région par l'armée Malienne. Bien auparavant en 1957, c'est-à-dire avant même l'accession du Mali à l'indépendance, le cadi de Tombouctou avait envoyé au général De Gaulle une pétition pour attirer son attention et celle du gouvernement français sur "la situation particulière des populations de l'Azawad (ou ex-boucle du Soudan) et sur la nécessité de prendre en compte leur spécificité dans un cadre territorial" ( voir extrait de la pétition).
Trente ans après les indépendances du Mali et du Niger en 1960, la situation de ces populations deviennent d'année en année de plus en plus dramatique. En 1990, la tension monta d'un cran entre eux et les pouvoirs centraux du Mali et du Niger quand l'ordre était donné à l'armée Nigérienne pour "nettoyer" la région de Tchin Tabaraden, opération s'étant soldée par des centaines de morts parmi la population Touarègue de l'Azawad. Depuis, des foyers insurrectionnels de grande ampleur virent le jour aussi bien chez les Touaregs du Niger que chez ceux du Mali. Après les événements de 1990, le peuple Touareg se sentit si menacé dans son existence même qu'il lança un nouvel appel au secours, cette fois-ci au peuple marocain et au roi Hassan Il. Un cri de désespoir (voir la lettre dans ce dossier justifié par "les liens ombilicaux" existant entre le peuple Touareg et le peuple marocain, "qui sont demeurés réels dans le subconscient collectif de notre peuple... "Lequel disait l'appel au secours, traversait" l'étape la plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de façon substantielle l'avenir de notre peuple."
Aspiration des touaregs
Que veulent au fait les Touaregs ? Comme toutes les ethnies minoritaires du monde, au-delà de l'aire géographique, ils veulent d'abord une large autonomie politique et sociale qui leur permettrait de gérer leur quotidien dans le respect absolu de leur identité culturelle. Sur un espace où ils auront la liberté, disent-ils, de bâtir des villes et des villages quand la nécessité de la sédentarisation s'imposera, où leur langue et leur culture seront enseignées comme celles des autres peuples. Des revendications en somme inhérentes à toutes les minorités du monde, que les Etats démocratiques ont su satisfaire en respectant les spécificités ethniques, linguistiques, historiques, culturelles et toutes les composantes de la nation. Mais dans la diversité. L'Espagne, la Suisse, la Belgique et nombre d'autres pays démocratiques en savent quelque chose.
S'étendant sur 2.800.000 Km2 (équivalent à l'Europe occidentale), l'espace Touareg, a été morcelé à l'indépendance des pays Africains en 1960 entre cinq pays: Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Niger : Comme toutes les minorités du monde (trois millions en tout, ils composent respectivement au Mali et au Niger 10 % et 20 % de la population globale), les Touaregs sont des mal-aimés par les pouvoirs centraux des pays qui les abritent de par même la spécificité de leur identité culturelle et linguistique auxquelles ils sont extrêmement et de façon atavique attachés. Ils parlent une langue millénaire : le tamashagh; et ils transcrivent une des plus anciennes écritures d'Afrique (avec l'amharique éthiopien) dont les caractères dessinés depuis la nuit des temps sur les grottes, les rochers et les puits gardent encore l'empreinte : le tifinagh, qui est une version d'écriture de l'alphabet antique amazigh. Les piliers traditionnels de leur vie économique sont constitués du nomadisme pastoral, l'agriculture d'oasis et le trafic caravanier; quoique l'établissement des frontières consécutives à la colonisation les ait acculés, de mauvaise humeur; à une certaine sédentarisation et il leur a interdit les grands cycles de transhumance donc réduit les rapports complexes et étroits qu'ils entretiennent instinctivement avec l'environnement naturel où ils se meuvent.
Nomades, les Touaregs l'ont toujours été et ils le sont encore dans une certaine mesure. Mais ils se défendent jalousement et avec force de l'étiquette que généralement l'imagerie sédentaire affuble à ce terme, qui fait d'un Touareg "un être acivique, qui se dérobe face à ses responsabilités, qui déambule sans raison, qui semble fuir son ombre, qui éventuellement vole, sûrement pille et razzie". Or, en pasteurs nomades, si les Touaregs sont obligés de se déplacer; c'est foncièrement par nécessité: faire bénéficier leurs bêtes des meilleurs pâturages selon une programmation préétablie en fonction des saisons et des parcours traditionnels.
L'entreprise coloniale en avait jadis trouvé argument pour asseoir son hégémonie sur beaucoup de pays Africains et conférer à sa domination "une légitimité humanitaire" : Selon une certaine littérature colonialiste, en plus qu'ils soient nomades errants, les Africains sont des barbares et des esclavagistes en dehors de la civilisation. Après l'indépendance des années 1960, les pays africains du Mali et du Niger, au nom de leurs pouvoirs centraux, procèdent de la même logique quand ils envoient leurs milices noires assujettir, réprimer, voire exterminer les Touaregs quand ils jugent illégitimes, irrecevables, et inacceptables leurs revendications : "Les nomades du nord sont des peuplades errantes, sans patrie, sans Etat, venues du désert en tribus minuscules.... Balayons toute présence nomade de nos villes et villages de nos terres même incultes... Refoulons les nomades dans les sables de L'Azawad ... Jusqu'à nos jours, les Touaregs refusent toute assimilation dans les pays que le hasard de la colonisation, et du tracé des frontières postscolaires leur a imposé. Ils en veulent à la France de les avoir traîtreusement lâchés, en conférant l'indépendance aux nouveaux Etats, le Niger et le Mali, et pas à eux, peuple millénaire. Les Touaregs le rappellent en 1994 à jacques chirac président du RPR en lancant un appel pressant par le biais de "l'association des réfugiés et victimes de la répression de l'Azawad "créée après les massacres commis contre eux dans cette région par l'armée Malienne. Bien auparavant en 1957, c'est-à-dire avant même l'accession du Mali à l'indépendance, le cadi de Tombouctou avait envoyé au général De Gaulle une pétition pour attirer son attention et celle du gouvernement français sur "la situation particulière des populations de l'Azawad (ou ex-boucle du Soudan) et sur la nécessité de prendre en compte leur spécificité dans un cadre territorial" ( voir extrait de la pétition).
Trente ans après les indépendances du Mali et du Niger en 1960, la situation de ces populations deviennent d'année en année de plus en plus dramatique. En 1990, la tension monta d'un cran entre eux et les pouvoirs centraux du Mali et du Niger quand l'ordre était donné à l'armée Nigérienne pour "nettoyer" la région de Tchin Tabaraden, opération s'étant soldée par des centaines de morts parmi la population Touarègue de l'Azawad. Depuis, des foyers insurrectionnels de grande ampleur virent le jour aussi bien chez les Touaregs du Niger que chez ceux du Mali. Après les événements de 1990, le peuple Touareg se sentit si menacé dans son existence même qu'il lança un nouvel appel au secours, cette fois-ci au peuple marocain et au roi Hassan Il. Un cri de désespoir (voir la lettre dans ce dossier justifié par "les liens ombilicaux" existant entre le peuple Touareg et le peuple marocain, "qui sont demeurés réels dans le subconscient collectif de notre peuple... "Lequel disait l'appel au secours, traversait" l'étape la plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de façon substantielle l'avenir de notre peuple."
Aspiration des touaregs
Que veulent au fait les Touaregs ? Comme toutes les ethnies minoritaires du monde, au-delà de l'aire géographique, ils veulent d'abord une large autonomie politique et sociale qui leur permettrait de gérer leur quotidien dans le respect absolu de leur identité culturelle. Sur un espace où ils auront la liberté, disent-ils, de bâtir des villes et des villages quand la nécessité de la sédentarisation s'imposera, où leur langue et leur culture seront enseignées comme celles des autres peuples. Des revendications en somme inhérentes à toutes les minorités du monde, que les Etats démocratiques ont su satisfaire en respectant les spécificités ethniques, linguistiques, historiques, culturelles et toutes les composantes de la nation. Mais dans la diversité. L'Espagne, la Suisse, la Belgique et nombre d'autres pays démocratiques en savent quelque chose.
S'étendant sur 2.800.000 Km2 (équivalent à l'Europe occidentale), l'espace Touareg, a été morcelé à l'indépendance des pays Africains en 1960 entre cinq pays: Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Niger : Comme toutes les minorités du monde (trois millions en tout, ils composent respectivement au Mali et au Niger 10 % et 20 % de la population globale), les Touaregs sont des mal-aimés par les pouvoirs centraux des pays qui les abritent de par même la spécificité de leur identité culturelle et linguistique auxquelles ils sont extrêmement et de façon atavique attachés. Ils parlent une langue millénaire : le tamashagh; et ils transcrivent une des plus anciennes écritures d'Afrique (avec l'amharique éthiopien) dont les caractères dessinés depuis la nuit des temps sur les grottes, les rochers et les puits gardent encore l'empreinte : le tifinagh, qui est une version d'écriture de l'alphabet antique amazigh. Les piliers traditionnels de leur vie économique sont constitués du nomadisme pastoral, l'agriculture d'oasis et le trafic caravanier; quoique l'établissement des frontières consécutives à la colonisation les ait acculés, de mauvaise humeur; à une certaine sédentarisation et il leur a interdit les grands cycles de transhumance donc réduit les rapports complexes et étroits qu'ils entretiennent instinctivement avec l'environnement naturel où ils se meuvent.
Nomades, les Touaregs l'ont toujours été et ils le sont encore dans une certaine mesure. Mais ils se défendent jalousement et avec force de l'étiquette que généralement l'imagerie sédentaire affuble à ce terme, qui fait d'un Touareg "un être acivique, qui se dérobe face à ses responsabilités, qui déambule sans raison, qui semble fuir son ombre, qui éventuellement vole, sûrement pille et razzie". Or, en pasteurs nomades, si les Touaregs sont obligés de se déplacer; c'est foncièrement par nécessité: faire bénéficier leurs bêtes des meilleurs pâturages selon une programmation préétablie en fonction des saisons et des parcours traditionnels.
L'entreprise coloniale en avait jadis trouvé argument pour asseoir son hégémonie sur beaucoup de pays Africains et conférer à sa domination "une légitimité humanitaire" : Selon une certaine littérature colonialiste, en plus qu'ils soient nomades errants, les Africains sont des barbares et des esclavagistes en dehors de la civilisation. Après l'indépendance des années 1960, les pays africains du Mali et du Niger, au nom de leurs pouvoirs centraux, procèdent de la même logique quand ils envoient leurs milices noires assujettir, réprimer, voire exterminer les Touaregs quand ils jugent illégitimes, irrecevables, et inacceptables leurs revendications : "Les nomades du nord sont des peuplades errantes, sans patrie, sans Etat, venues du désert en tribus minuscules.... Balayons toute présence nomade de nos villes et villages de nos terres même incultes... Refoulons les nomades dans les sables de L'Azawad ... Jusqu'à nos jours, les Touaregs refusent toute assimilation dans les pays que le hasard de la colonisation, et du tracé des frontières postscolaires leur a imposé. Ils en veulent à la France de les avoir traîtreusement lâchés, en conférant l'indépendance aux nouveaux Etats, le Niger et le Mali, et pas à eux, peuple millénaire. Les Touaregs le rappellent en 1994 à jacques chirac président du RPR en lancant un appel pressant par le biais de "l'association des réfugiés et victimes de la répression de l'Azawad "créée après les massacres commis contre eux dans cette région par l'armée Malienne. Bien auparavant en 1957, c'est-à-dire avant même l'accession du Mali à l'indépendance, le cadi de Tombouctou avait envoyé au général De Gaulle une pétition pour attirer son attention et celle du gouvernement français sur "la situation particulière des populations de l'Azawad (ou ex-boucle du Soudan) et sur la nécessité de prendre en compte leur spécificité dans un cadre territorial" ( voir extrait de la pétition).
Trente ans après les indépendances du Mali et du Niger en 1960, la situation de ces populations deviennent d'année en année de plus en plus dramatique. En 1990, la tension monta d'un cran entre eux et les pouvoirs centraux du Mali et du Niger quand l'ordre était donné à l'armée Nigérienne pour "nettoyer" la région de Tchin Tabaraden, opération s'étant soldée par des centaines de morts parmi la population Touarègue de l'Azawad. Depuis, des foyers insurrectionnels de grande ampleur virent le jour aussi bien chez les Touaregs du Niger que chez ceux du Mali. Après les événements de 1990, le peuple Touareg se sentit si menacé dans son existence même qu'il lança un nouvel appel au secours, cette fois-ci au peuple marocain et au roi Hassan Il. Un cri de désespoir (voir la lettre dans ce dossier justifié par "les liens ombilicaux" existant entre le peuple Touareg et le peuple marocain, "qui sont demeurés réels dans le subconscient collectif de notre peuple... "Lequel disait l'appel au secours, traversait" l'étape la plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de façon substantielle l'avenir de notre peuple."
Aspiration des touaregs
Que veulent au fait les Touaregs ? Comme toutes les ethnies minoritaires du monde, au-delà de l'aire géographique, ils veulent d'abord une large autonomie politique et sociale qui leur permettrait de gérer leur quotidien dans le respect absolu de leur identité culturelle. Sur un espace où ils auront la liberté, disent-ils, de bâtir des villes et des villages quand la nécessité de la sédentarisation s'imposera, où leur langue et leur culture seront enseignées comme celles des autres peuples. Des revendications en somme inhérentes à toutes les minorités du monde, que les Etats démocratiques ont su satisfaire en respectant les spécificités ethniques, linguistiques, historiques, culturelles et toutes les composantes de la nation. Mais dans la diversité. L'Espagne, la Suisse, la Belgique et nombre d'autres pays démocratiques en savent quelque chose.
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 04:20 0 commentaires
jeudi 18 décembre 2008
Mano Dayak : un Touareg prince du désert
Cette projection est une occasion pour nous de débattre de la situation actuelle qui règne au pays touareg où le conflit entre les combattants touaregs et l’armée du Niger sont toujours d’actualité.
C’est une occasion également de revenir sur une question dont les racines du mal remontent aux soi-disant indépendances que la France a accordé à ces Etats qu’elle a créés de toutes pièces. Cette France qui continue à mépriser le peuple touareg et à participer à son éradication en assurant un soutien matériel et logistique au régime en place pour combattre les Touaregs. En contrepartie, il y a l’exploitation des richesses naturelles, notamment l’uranium, qui se trouvent sur le territoire touareg.
La rencontre est également un hommage à Mano Dayak qui a représenté, pour les Touaregs, un espoir jusqu’à ce qu’il soit étrangement tué dans un accident d’avion le 15 décembre 1995...
Mano Dayak est l’une des figures qui ont marqué le mouvement de libération du Pays touareg. Chef de la Coordination de la Résistance Armée (CRA), Mano Dayak a joué un rôle important dans la guerre qui a opposé les Touaregs à l’armée du Niger. En décembre 1995, Mano Dayak meurt tragiquement dans un accident d’avion avec deux de ses lieutenants. La nouvelle attriste de nombreux Touaregs quelque soit leur mouvance, parce qu’il était médiatique - surtout en France - et œuvrait pour l’union des Touaregs.
C’est en avril 1995 qu’ont été signés les accords de paix entre les mouvements armés touaregs et le gouvernement du Niger.
Ce film, réalisé par Howard Reid, retrace une chronologie des évènements qui ont marqué le mouvement touareg à travers l’itinéraire de Mano Dayak
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 17:00 0 commentaires
mardi 16 décembre 2008
Tinariwen
Le groupe Tinariwen développe une musique à cheval entre la culture orientale et celle d’Afrique Noire. Originaire de l’Adar des Ifoghas, il représente les jeunes Touaregs ne connaissant que le travail précaire et l’exil. Musique contemporaine aux guitares électriques blues et aux chants caractéristiques, leur place tient autant à leur poids politique qu’à leur histoire de rebelles.
Les Touaregs ont du fuir le nord du Mali après deux guerres contre l'état (1963-1990), les camps libyens seront leur refuge et le lieux de la naissance du groupe au début des années 80. Plus habitués aux dunes d’Algérie, du Maroc ou du Mali, ces Kel Tamasheks ont définitivement troqué les kalachnikovs pour des guitares électriques.
La rencontre avec le groupe Lo’Jo fera le reste, ensemble ils montent le Festival au Désert en 2001. En 2004, leur deuxième disque "Amassakoul”, acclamé par la critique est un succès publique qui entraînera la réédition de leur premier enregistrement The Radio Tisdas Sessions.
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 03:40 0 commentaires
UN PETIT PAS POUR AFOUS-AFOUS UN GRAND PAS POUR LA COMMUNAUTÉ TOUAREG
Quand l'astronaute N. AMSTRONG foula pour la première fois de l'histoire de l'humanité le sol vierge de la lune il dit cette phrase mémorable: "Un petit pas pour l'homme un grand pas pour l'humanité" nous, nous la lui empruntons pour la transposer sur notre situation, nous étudiants Touaregs, Peulhs et Arabes au Maroc, en effet vient de naitre AFOUS-AFOUS une association, notre association qui regroupe tous les frères qui partagent le grand Sahara, qui par la force des choses se sont perdus de vue, entre les frontières maudites tracées par le colonisateur mais se retrouvent aujourd'hui au Maroc pour actualiser le Pacte que nos ancêtres ont signé, je parle des Peulhs, Touaregs et Arabes. Nous avons été toujours frères, nous le resterons, ayant un destin commun celui du combat permanent pour la survie et la liberté que le politique nous impose au prix du sang des martyrs QUE SERIONS NOUS SANS UNITÉ ? rien d'autre qu'une proie facile pour nos détracteurs. Ainsi c'est pour honorer ce pacte, c'est pour réitérer notre engagement à la lutte de nos communautés que nous avons créé "Afous-Afous" autrement dit "Main dans la Main" pour un avenir radieux. Cette expression Oh!!! combien significative veut dire unité, solidarité, respect et témoigne de notre soif d'union. Union pour l'amour, union pour la lutte, lutte pour sauver notre peuple de l'emprise du temps, lutte pour faire de notre Sahara un paradis pour les générations à venir.
Même si nous sommes physiquement loin du théâtre des opérations, nous en sommes proches par le cœur. Et Afous-Afous est notre contribution, notre combat pour nous aider nous même et aider aussi nos communautés qui nous ont envoyées étudier en nous confiant une lourde tâche, être leurs porte-paroles partout ou nous sommes et j'en suis convaincus que ceux de Meknès, Fes, Rabat, Mohamedia, Casablanca et Agadir pour ne citer que ces villes, ne les décevront pas. Je le dis parce que je crois en eux, je crois en leur volonté, en leur courage et en leur engagement. AFOUS-AFOUS est née, AFOUS-FOUS va grandir et tiendra debout comme l'arbre du Ténéré. Elle sera nourrit par l'amour et les chants des frères, elle sera protégée par les prières de nos ancêtres, là bas dans leur demeure éternelle ils continueront à prier et à veiller sur elle, car c'est de leurs petits fils qu'il s'agit. Et vous mes frères, j'appelle Elmoctar, Tintin, Doudou, Hamza, Bebe et les autres, la nuit quand la lune est haute, écoutez l'écho des voix des martyrs qui sont tombés pour que vous viviez, qui ont donné leur sang pour laver le sable blanc du désert souillé par la barbarie et les péchés des nos bourreaux. ILS vous appellent à l'union
Mes frères mes bras ne sont pas aussi grands pour vous serrés tous contre moi et vous montrer combien je vous aime mais mon cœur est assez grand pour que chacun de vous y trouve une place. Avant de finir je vous dis tous mes frères la partie est longue, le combat dur, le chemin parsemé d'obstacles, mais "quand le vin est tiré il faut le boire" et "à cœur vaillant rien d'impossible". Tous unis nous allons atteindre notre but. Et dans vos perspectives n'oubliez pas cette phrase de Mano Dayak "Espacez vos tentes mais rapprochez vos cœurs"
Ce message est celui d'un frère dont le cœur pleure la condition dans laquelle vit sa communauté mais qui a essuyé ses larmes un certain 9 décembre 2008 et qui a même retrouvé le sourire avec la création de Afous-Afous.
VIVE Afous-Afous
VIVE L'Union
Pour que VIVENT nos communautés
Elhadj Anaba Moussa de Casablanca
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 03:10 0 commentaires
APPEL A UN RASSEMBLEMENT
devant le siège de la société AREVA à Paris
Non à l’arrogance d’AREVA !
Dignité pour le peuple Touareg !
Le 21 octobre 2008 le Medef organisait à Paris, un colloque sur «la sécurité économique», auquel participait le ministre français de l’intérieur, Mme Alliot-Marie.
Au cours de ce colloque, M. Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’Areva au Niger, s'en prend violemment à la communauté touarègue de ce pays en déclarant : «L'État français ferait mieux, [...] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs», «ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu'une illusion…».
Ces propos ont été rapportés par le journal «Le canard enchaîné», dans son édition du 5/11/2008.
Cette déclaration qui exprime toute l’arrogance et le mépris avec lesquels la firme Areva traite la communauté touarègue, est irresponsable et dangereuse. Elle nie l’existence même du peuple touareg et le cas échéant, incite à son extermination.
Le Congrès Mondial Amazigh et l'ensemble des organisations signataires de cet appel sont indignés par ces propos d’une extrême gravité et tiennent à dénoncer fermement ces attaques verbales contre un peuple paisible et pacifique.
Notre indignation est d’autant plus vive que la déclaration de M. d’Arbonneau vise un peuple déjà fortement menacé et qu’elle fait croire que l’usage de la force pourrait être la solution pour résoudre les problèmes au Niger.
Les propos de M. Thierry d’Arbonneau n’ont été ni démentis par leur auteur ni désavoués par un quelconque responsable d’Areva ou du gouvernement français. Ils correspondraient donc à la
position officielle de la firme Areva et de l’Etat français tant que ces institutions conservent leur mutisme.
La société AREVA, leader mondial du nucléaire, exploite l'uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d'années et en a même eu le monopole durant ces décennies, et elle s’apprête à démarrer l’exploitation d’un nouveau gisement à Imouraren,
présenté comme un des plus grands au monde. La communauté touarègue du Niger qui ne fait que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol, n’a jamais reçu d’autre réponse que la répression, jusqu’aux crimes à grande échelle
perpétrés par les Forces Armées Nigériennes. De son côté, la société Areva pollue gravement l’environnement vital des populations locales (notamment l’eau et les pâturages).
Tout cela menace très sérieusement la survie du peuple Touareg.
En conséquence, nous Congrès Mondial Amazigh, associations touarègues et amazighes, organisations de défense des droits humains, amis et sympathisants du peuple Touareg, réclamons :
- une clarification de la position officielle de la direction d’Areva au sujet de la déclaration de M.Thierry d’Arbonneau,
- une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger,
- une mise au point publique du gouvernement français pour désavouer les propos du représentant d’Areva, tenus en présence d’un membre du gouvernement, et affirmer sans ambiguïté que la France ne pourrait être impliquée dans les violences contre les Touaregs,
- la clarification de la nature de la coopération que la France entend mener au Niger, notamment dans les territoires Touaregs.
D’une manière générale, nous appelons au respect des intérêts et de la dignité de la communauté touarègue au Niger afin qu'elle ne fasse pas les frais de marchandages entre le Groupe Areva et l'État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d'exploitation de l'uranium.
Nous appelons à une véritable concertation avec la société civile sur les enjeux de développement durable notamment les conséquences de l'extraction de l’uranium sur la contamination de l’environnement (les personnes, l'eau, les pâturages) et de manière générale les menaces qui
pèsent sur la vie des populations de cette région.
Nous appelons les associations amazighes, les organisations de défense des droits de l'Homme, les amis et sympathisants du peuple amazigh, à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l'injustice que subissent les Touaregs.
Nous alertons également l'opinion publique française et internationale sur le drame de la dépossession des Touaregs des richesses de leur sol et sous-sol au mépris du droit international et les graves conséquences écologiques de l'exploitation de l'uranium dont ils sont les premières
victimes.
Tous au rassemblement devant le siège de la société Areva
Samedi 20 décembre 2008 à 14h.
au 33, rue La Fayette, 75009 Paris
Métro : Le Peletier
Pour dire :
- Non à l’arrogance !
- Non au mépris et à l’injustice !
- Non au silence du gouvernement français sur la question touarègue au Niger !
- Oui à la liberté, à la dignité et à la justice pour le peuple Touareg !
Signataires de l’Appe l :
- Congrès Mondial Amazigh, contact : congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr
- Temoust – Survie Touarègue, contact : temoust@hotmail.com
- Alhak-nakal (association de défense des droits du peuple autochtone de l'Aïr, Arlit, Niger)
- Menschenrechte 3000 e.V. (Droits de l'homme), Freiburg, Allemagne
- Association Culturelle Berbère IMAZIGHEN 44 contact as_myassa@yahoo.fr
- IPACC comité de coordination des peuple autochtones d’Afrique
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lundi 15 décembre 2008
L' ANALYSE GEOPOLITIQUE SUR LE PEUPLE TOUAREG
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 05:24 0 commentaires
Libellés : mouvement de la jeunesse touaregue
Le peuple TOUAREG
Peuple de Liberté et de Tolérance,les Touaregs sont des habitants du vaste desert du Sahara. De culture berbère et de religion musulmane,l'origine des Touaregs suscite de nombreuses divergences et souvents d'interpretations infondées. Cependant il serait aisé de se focaliser sur les merveilles que nous revelent d'abord l'ecriture Tifinagh longtemps gravé sur les grottes des Addrars, et ensuite l'organisation socio-culturelle de ce peuple qui connut une civilisation assez riche pour se rendre compte que le Touareg est detenteur d'une grande richesse de civilisation.
Peuples fiers de nomades, les Touaregs se montrèrent au fil des siècles rebelles à tout mélange avec les ethnies qui les entourent : les arabes du Maghreb au nord, les"Noirs" d'Afrique au sud. Nommés ainsi par les Arabes, il faut dire que la réalité de leur culture est méconnue, sinon escamotée par certains clichés à saveur exotique colportés par les voyageurs européens qui viennent découvrir le désert.Certains historiens arabes les disent descendre des tribus berbères refoulées dans le désert par les invasions des Beni Maqil au 11 ème Siècle. Quant à Léon l' Africain, il fixe leur migration vers le sud, l' Aïr au 14 ème siècle, migration les entraînant jusqu'à la boucle du Niger, à Tombouctou et à Gao, pour s'imposer enfin au Mali vers le 15ème Siècle. Mais les ecritures gravées sur les montagnes de l'Adrar et les etudes archeologiques nous montrent que l'homme bleu a habité le desert depuis des millenaires.
Au début de l'expansion coloniale, les Touaregs sont sollicités par certains explorateurs européens qui essayèrent d'entrer en contact avec eux pour conclure des traités commerciaux. C'était sans compter avec le caractère brave et rebelle de ces hommes réputés porter un long voile sur le visage (le litham) pour se prémunir contre les sables du vent, ils barrèrent farouchement la route à tous ceux qui voulaient contre leur gré traverser le Sahara, d'où le massacre de la division Flatters, en 1880, de sorte que la conquête du Sahara centrale, bastion des Touaregs, par les armées coloniales ne fut pas entreprise aisée. Les militaires français durent convenir qu'ils avaient affaire à une armée de guerriers courageux et bien organisée, de sorte que lors du partage de l'Afrique au début du 20ème siècle, le Sahara fut la dernière région conquise par les colonisateurs. Mais lances et sabres durent finalement se plier devant la supériorité des armes à feu.
Il faut dire que les Touaregs vivent une situation complexe depuis l'avènement de la "frontièrisation" et de l'amoncellement du territoire touareg entre divers pays dont le Mali, le Niger, l'Algerie et la libye. Cela a sa part grandiose dans le dépérissement de la grandeur de ce peuple reputé autrefois comme etant "le MAITRE du desert".
Il serait cependant aisé d'attendre nos braves historiens et nos futures sociologues pour nous elucider d'avantage sur cette complexité, ses causes et ses remedes. Toutefois point n'est besoin d'etre encyclopédique pour se rendre compte qu'il ya une grande marge de travail et d'engagement qui s'imposent comme impératif de vie et de dignité pour la jeunesse Touareg!
Le peuple a assez dormi, il est temps de se reveiller et de s'eveiller pour que notre Toumast reste grandiose et que nos soeurs et frères puissent etre confiants vis à vis de leur destin.
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 04:39 0 commentaires
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