En s’appuyant sur les droits du peuple azawadien à préserver son héritage qu’est sa lutte pour la liberté dans l’unité, la justice et la dignité pour tous, des valeurs protectrices de son identité, le Mouvement National de l’Azawad (MNA) , l’ensemble des notables et autres hauts responsables azawadiens condamnent le projet illusionniste d’incinération des armes ‘’flamme de la paix’’ du 08 Février 2011 à Kidal et tout autre projet semblable, comme signe d’une paix entre le Mali et l’Azawad qui reste un rêve ;car le passée de ces projets ( le 27 Mars 1996 à Tinbouctou, 2008 à Ersane région de Gao ) nous a montré que ceci n’est ni une solution de paix, ni une issue de sortie de crise que l’Azawad traverse depuis sa malheureuse annexions au Mali en 1960.
Ainsi que l’implication de tout azawadien dans ce projet car ceci est une trahison et un déshonneur pour les martyres azawadiens dont le Mali a bénéficié plus que la nation azawadienne pour laquelle ils ont rendus leurs âmes, car il ont contribué à sa démocratisation.
Le mouvement condamne le faux montage politique, qu’entreprend le président malien, qui vise à tromper l’opinion internationale sur les réalités de la question Azawadienne et à détourner l’intention des azawadiens du vrais problème qu’ils ont depuis 50 ans, celui de l’occupation ;ceci par ses visites dans les régions azawadiennes ( A Tinbouctou, Tarkinte et récemment à Kidal ) qui ne laissent qu’un poison sociale ¨haine interethnique¨ entre les citoyens azawadiens et un espoir incertain.
samedi 19 février 2011
Le MNA condamne la soit disant ‘’flamme de la paix’’
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 18:58 0 commentaires
M.N.A : le projet politique actuel
Il n'y a pas une décision ou une étape qui n'est pas précédée par une idée essentielle. Et les idées qui concernent les affaires importantes prennent du temps pour s'enraciner et être examinées pour pouvoir faire surface dans leurs formes observées. En effet, ce temps parait nécessaire pour que les dimensions et les facettes de ces idées se cristallisent, ainsi que la possibilité de sa matérialisation dans la réalité vécue.
C’est-à-dire, quand il s'agit d'une question qui regarde un projet progressiste qu’il soit un projet social ou politique conduit par un groupe, dans ce cas l'affaire commence d’abord par une idée initiale. Une fois enracinée, cette idée passe ensuite au stade de conviction qu’abordent les éléments relatifs à la question de la cause. Enfin ce stade a de même besoin du temps pour que les concernés se rendent compte que la phase de la préparation idéologique et psychologique est traversée.
C’est ce qui représente le socle en ce qui concerne les grands projets qui nécessitent du temps et de la patience afin qu'ils puissent être concrétisés. En outre, ces grands projets sont parsemés des défis et des risques. Certes , des questions de telle ampleur ne peuvent pas être le fruit d'une idée qui débute du jour au lendemain car dans ce cas elles seront remises en cause par ceux qui en sont croyants du fait qu'ils n'ont pas passé le palier nécessaire à l'imprégnation idéologique qu'il faut pour faire face à la réalité attendue avec ses défis visibles et invisibles.
Donc il est possible de mesurer l'idée de la naissance du Mouvement National de l'Azawad (M.N.A) avec le même critère sans remonter à son histoire actuelle, car il a traversé tous les stades de mutation qui ont fini par l'incarner comme un grand projet national .Il est de notoriété publique que le Mouvement National de l'Azawad n'est pas le premier mouvement connu par le peuple Azawadien puisqu’il avait existé cinq mouvements nationalistes qui portaient l'appellation (Azawad). L'un en milieu du vingtième siècle et les quatre autres en sa fin.
Aujourd’hui, au début du vingt unième siècle, l'Azawad témoigne de la naissance d'un nouveau mouvement Azawadien qui peut ne pas être le dernier mais qui s'engage solennellement à matérialiser ce que ses précédents n'avaient pas eu la chance de concrétiser. Tout en rendant hommage et mémoire à leurs tentatives et réalisations, sans négliger en même temps leurs fautes, ce mouvement reconnait que ses prédécesseurs avaient tous milité et conduit la longue lutte Azawadienne et avaient notamment contribué à la révolution présentement menée par le peuple Azawadien.
Le Mouvement National de l'Azawad ne sera pas le dernier tant que les revendications du peuple Azawadien , ses aspirations et ses attentes à la liberté et à une vie digne ne sont pas satisfaites. Il avait déjà offert pour cela de milliers de martyres pour que cette liberté soit aboutie selon la mentalité, la tradition et la manière de penser propres aux habitants du Sahara et du sahel. Nous n'avons pas des réponses adéquates à ces martyres s'ils nous demandent aujourd'hui en ce qui concerne notre devoir hérité après eux ou bien le prix de leurs sacrifices. Sommes-nous satisfaits des acquis parachevés après tous ces sacrifices ?
Dans toutes les religions, lois et éthiques, on considère l'observation du silence au détriment de droit comme un geste désapprouvé. Aux yeux des peuples et des nations, le lâchage de droit n’est qu’une pure défaite et on ne peut pas qualifier cela de pardon. Car le pardon veut dire laisser tomber la punition en étant capable de l'infliger à autrui. Ce qui ne peut être appliqué en ce qui regarde le peuple Azawadien , étant donnée que le problème n'est pas pardonner mais être capable de punir car l'Azawadien est de nature trop indulgent et il oublie très facilement. Alors, cette qualité n’est-elle pas renversée contre lui par ceux –là auxquels il a toujours pardonné et qui ne le méritent pas.
Le Mouvement National de l'Azawad est né pour mener la lutte Azawadien dans le but de recouvrer le droit spolié depuis plus de cent ans. Alors que l'ennemi à combattre aujourd'hui est le même responsable de confiscation et spoliation de ce droit depuis plus de cinquante ans. Laissons tomber le passé malgré qu’ il est la cause du vécu et son vrai reflet de ce que le Mali a offert au peuple de l'Azawad depuis 50 ans.
Après un demi siècle des sacrifices faites par le peuple de l’'Azawad et de ceux qu'il ne cesse de faire en vue de l'unification et de son renforcement avec le Mali à un moment donné ou encore dans une situation continue, des douleurs et souffrances ont accompagné tout cela. Ces douleurs et souffrances persistent aujourd'hui sous forme des tragédies et malheurs qui touchent tous les aspects de la vie Azawadien . En réalité , l'unification avec le Mali veut dire cinquante ans de ciblage programmé de tout ce qui distingue le peuple Azawadien sur le plan culturel , religieux ,social , politique , économique et géographique à travers la remise en cause de son droit existentiel sur sa terre .
Tout cela se passe en manipulant les faits concernant tous les échecs de l'Etat malien dans la région de l'Azawad tout en cherchant des causes factices .
Après tout cela, le peuple Azawadien est arrivé aujourd'hui à un résultat suffisant qui le rend compétent à prendre une décision : lancer un véritable projet national qui émane de la légalité de sa revendication et de la légitimité de sa présentation.
Ce projet est primordial pour faire face à des plans locaux , régionaux et internationaux qui n’ont pour but que la fabrication de plus de complexification, plus des souffrances et de la destruction du peuple et du sol Azawadien .
Le projet national Azawadien d'aujourd'hui peut être résumé comme suit :
1- Se baser sur l'unité nationale entre les fils de l'Azawad comme condition nécessaire pour récupérer le droit confisqué car tous les Azawadiens disent hautement " on en a marre de discorde seul l'Azawadien qui peut sentir la douleur des Azawadiens " le désir Azawadiens conscients en vue d'une unité effective est une priorité pour tous les nécessités de l'action nationale effective ainsi que l'importance de l'étape actuelle qu'il envisage.
La diversité ethnique Azawadienne est vue par le mouvement comme un aspect de richesse Azawadienne et non pas comme un problème.
2- Réclamer, sans concession, la terre considérée comme l'unique droit confisqué est la revendication principale tant qu’elle n'est pas recouvrée toute autre réclamation est inutile car on ne peut pas parler de la souveraineté sans entière autogestion des affaires de gens sur leur terre natale
3-En ce qui découle de la dite réclamation inconditionnée de la terre, les Azawadiens rejettent diamétralement toute présence illégale sur leur terre y compris surtout la présence militaire malienne et toute autre présence qu'elle a permise ou facilitée.
4- Le droit aux Azawadiens d’ annuler tous les contrats signés par le Mali dans l’Azawad et qui sont considérés contre le droit international et le droit des peuples indigènes à leurs richesses. Les pays qui soutiennent l'occupant de terres Azawadienne sont considérés comme des pays supportant la colonisation et participant directement au vol des richesses d'un peuple sous oppression, occupation et racisme. Et confronté à toutes formes des pratiques rejetées internationalement
5- Parlant de la résolution du conflit persistant entre le Mali et l’Azawad depuis un demi-siècle, la reconnaissance du droit de peuple Azawadien à sa position politique est la seule issue pour régler définitivement ce conflit. Dès lors les Azawadiens invitent tous les Etats et peuples du monde sans oublier les organisations internationales reconnaissant le droit des peuples à soutenir le peuple Azawadien dans sa lutte pour recouvrer ses droits fondamentaux et historiques.
6- Etant donnée que le conflit Azawad-Mali est digne d’être classifié sous terme d'un conflit international, les Azawadiens invitent la communauté internationale avec toutes ses institutions à assumer ses responsabilités au sujet de ce qui se passe dans la région de l'Azawad sous un régime raciste et oppresseur.
7- Autonomie de l'Azawad en terme de la prise de décisions est un principe primordial et inaliénable. Dès lors l'ingérence illégale dans les affaires intérieures de l'Azawad en général et dans le Mouvement National de l'Azawad en particulier est inadmissible. Le respect de ce principe est l'un des critères par lesquels le mouvement détermine sa position à l'égard de toute entité dans le monde.
8- Étant donné que le peuple Azawadien n'a pas encore recouvré sa terre pour qu'il puisse gérer ses affaires politiques et économiques, investir et extraire les richesses que regorgent l’Azawad est illégal. Le Mouvement National de l'Azawad incite les pays et les institutions internationales qui offrent des aides et facilités au Mali au nom du nord (Azawad) de faire attention en ce qui concerne l'appellation sous laquelle ces aides sont offertes. Le Mouvement les exhorte également à la nécessite de changer la direction empruntées par ces aides et à les adresser directement à la région de l'Azawad par la voix du Mouvement National de l'Azawad ou bien via un autre réseau Azawadien ou international approuvé par le peuple de l'Azawad .
9- En vue de faciliter ce qui vient d’être dit, le Mouvement National de l'Azawad invite les pays à le reconnaitre comme véritable représentant du peuple Azawadien et de recevoir et /ou d’accueillir des représentants et délégués officiels du mouvement auprès de ces Etats et organisations internationales et régionales en plus de l’ouverture de la porte de coopération avec ces pays.
10- Le Mouvement National de l'Azawad adopte le chemin politique pacifique et légal pour recouvrer les droits historiques confisqués en particulier la souveraineté entière sur sa terre. Pour cela il rend le Mali responsable de contraindre le mouvement à adopter une autre option
En outre, le Mouvement invite la communauté internationale collectivement et individuellement à avertir le Mali contre la persistance de son comportement agressif à l'égard du peuple Azawadien à savoir : les assassinats, les arrestations et jugements arbitraires, l’interdiction des protestations pacifiques, l’établissement de listes des recherchés et l'excès de l'usage de force.
De tels comportements pourraient aggraver la tension et l'instabilité dans la région.
En effet, le soutien aux revendications des Azawadiens et la manière de les conduire aujourd'hui est un devoir d’abord du peuple de l'Azawad et puis de tous les pays voisins qui se soucient de la stabilité dans la région et de l’importance du maintien de l’ordre public.
En plus, le soutien de cette approche et sa protection sont le devoir de la communauté internationale et des Nations Unies qui, ayant pour mission le maintien de la paix et de la sécurité internationales menacées par l'aggravation et la persistance du conflit Azawad-Mali et les conséquences que cette situation pourrait engendrer pour le monde en général et l'Afrique en particulier.
Chargé de communication
Ougasstan AG Ahmed
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 18:23 0 commentaires
mercredi 9 février 2011
Dictature libyenne : les frères Bouzakhar plus que jamais menacés..
Leur vie est mise en danger..
Le site amazigh lybien, Ussan, rapporte, dans une dépêche en date du 1er février 2011que les frères Mazigh et Madghis Bouzakhar, transférés dans la prison Al-Jadida à Tripoli, avaient subi des séances de torture physique de la part de leurs geôliers. Ces derniers auraient menacé les deux militants d’exécution. Selon la même source, les deux frères subissent quotidiennement des intimidations et des insultes racistes de la part de leurs bourreaux. Citant leurs avocats, Ussan énumère une liste d’insultes et de menaces proférées à l’encontre des deux militants, dont : « Fils de juifs, votre amazighité relève du sionisme », « Où sont vos cousins, ces chiens d’amazighs ? », « Que peuvent faire les amazighes du Maroc et d’Algérie pour vous ? Ils ne font que pleurer et aboyer. Nous vous écraserons comme des insectes et personne bougera le petit doigt. » ou encore « Nous vous exécuterons un par un. Nous vous traînerons dans les rues de Tripoli et des autres villes jusqu’à la mort ».
Ainsi, les frères Bouzakhar sont sérieusement menacés et leur vie est mise en danger par la police libyenne qui compte, à travers les deux militants, envoyer un message fort aux Imazighen de Libye qui doivent se soumettre au régime de Kadhafi et renoncer à toute intention de résistance ou d’action en faveur de l’amazighité.
La mobilisation pour la libération des frères Bouzakhar, et l’ensemble des détenus politiques amazighs en Libye à l’image de l’artiste Achini s’avère d’une urgence extrême.
La Réadction.
Publié le mardi, 1er février 201
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 17:53 0 commentaires
Mouvement touareg : Bahanga met en garde l’Etat malien...
Dans une déclaration rendue publique le 6 février 2011, Hama Ag Sid’Ahmed, Porte parole, Chargé des Relations Extérieures du Mouvement Touareg Nord du Mali, fait savoir que Ibrahim Ag Bahanga, chef du Mouvement, met en garde les autorités centrales maliennes et annonce la possible rapide dégradation de la situation dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal.
Bahanga ainsi que les cadres de son Mouvement se plaignent du mépris du président malien à l’égard des Touaregs. Un président qui a profité du sursis accordé par le Mouvement touareg, suite aux accords de "paix", pour permettre aux islamistes de l’AQMI d’investir le pays touareg, comme l’Etat algérien les a installés en Kabylie. Drôle de coïncidence : deux foyers de la résistance berbère investis par l’AQMI !!
Que Bahanga mette en garde l’Etat malien, qu’il menace de reprise des hostilités militaires, pourquoi pas ? D’autant plus que nous avons à faire à un régime qui ne mérite aucune confiance et qui n’a aucune intention de s’engager dans l’amélioration de la situation des citoyens et encore moins dans la résolution de la question touarègue. Alors si c’est pour reprendre les armes et les hostilités militaires contre l’Etat malien pour se remettre, une énième fois, à la table des négociations, à quoi cela va servir, si ce n’est pour en faire des victimes innocentes au sein de la jeunesse touarègue, une jeunesse qui pourra plutôt servir à la construction d’un avenir meilleur pour la nation touarègue.
Bahanga et son Mouvement, mais également l’ensemble des Touaregs doivent songer sérieusement à l’avenir de leur pays. Tout comme les Berbères du Nord, les Touaregs ne peuvent faire l’économie d’une véritable lutte pour la libération nationale. Le mépris de l’Etat malien à l’égard des Touaregs, comme celui de l’Etat nigérien et l’ensemble des Etats d’Afrique du Nord, est une expression naturelle fondée sur une idéologie qui a programmé l’éradication de l’amazighité. C’est pourquoi les Touaregs, comme l’ensemble des Berbères, n’ont d’autre choix que de revoir leur stratégie et de recentrer leurs luttes sur des objectifs plus clairs.
Le Mouvement touareg se doit de tirer les conclusions de quelques décennies de conflits armés, ponctués de négociations souvent orchestrées par la France et l’Algérie, avec les Etats malien et nigérien et éviter d’engager la jeunesse touarègue dans des combats inutiles voire nuisibles à la cause touarègue. Les Touaregs ont les moyens, et ils l’ont démontré à maintes reprises, de libérer leur territoire et de le doter d’institutions touarègues et se débarrasser ainsi définitivement d’Etats illégitimes et corrompus qui n’ont pas à soumettre le peuple touareg. Est-il nécessaire d’ailleurs de rappeler que ces Etats sont la fabrication du colonialisme français ?
Nous publions ci-après l’intégralité de la déclaration de Hama Ag Sid’Ahmed, Porte parole chargé des Relations Extérieures du Mouvement touareg du Nord Mali.
Masin Ferkal.
Le Mouvement Touareg Nord du Mali menace de reprendre les hostilités militaires contre le pouvoir central de Bamako.
Le président de la République du Mali vient célébrer à Kidal, les 7 et 8 février 2011, de nouvelles festivités du Cinquantenaire (de l’indépendance). Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une manifestation organisée par le "Projet local de récupération des armes légères", en lien avec la Cellule nationale contre la prolifération des armes légères qui a son siège à la Présidence de la république (financée par l’ONU et certains partenaires européens).
Depuis plusieurs mois, l’association locale récupère, en échange de compensations financières, dans les rues et même dans les casernes proches, des armes, afin de pouvoir les exposer devant les citoyens et les journalistes et d’allumer une "Flamme de la paix" le 8 février 2011 à Achantabaguite à 3 km à l’est de la ville de Kidal.
Nous informons la presse locale et internationale que le Mouvement Touareg porté par Ibrahim Ag Bahanga, de même que les cadres politiques du mouvement, ne sont pas concernés par ce "bricolage politique" qui aura lieu à Kidal les 7 et 8 février 2011.
Le Mouvement porté par Ibrahim Ag Bahanga regrette que les autorités de Bamako n’aient pas su profiter pour renouer le dialogue de la grande pause que le Mouvement lui a octroyée depuis plus de deux ans.
La bougie de la paix et de développement, tant attendue par les populations de la région, ne sera hélas pas allumée à Kidal. Ibrahim Ag Bahanga, chef du Mouvement, rappelle qu’en novembre 2010, des rencontres informelles ont eu lieu en Libye avec des émissaires de Bamako et qu’un document politique leur a été remis. Le Mouvement y proposait des pistes de sortie de crise concernant entre autres les aspects de sécurité et de développement. Des promesses de reprise du dialogue avaient alors été échangées. Mais aucune réponse à ces propositions ni aux promesses de dialogue n’a été donnée à ce jour par Bamako.
Au contraire, le président organise une énième cérémonie folklorique sous forme de "Flamme de la paix" sans tenir compte du Mouvement. Une forme de provocation.
La Communauté internationale et les pays de la Région peuvent traduire sans se tromper que le pouvoir de Bamako se désintéresse de la problématique touareg. Pourtant une partie importante des combattants Touareg avaient déposé les armes en mars 2007 et en février 2009 dans l’esprit de l’Accord de juillet 2006 dont aucun point essentiel n’est encore appliqué. Ces combattants sont toujours dans l’attente des engagements pris. Et le gouvernement malien a profité de ce désarmement d’une partie importante des Touareg, pour laisser toutes les chances à son partenaire-AQMI d’occuper l’espace Touareg et de s’y enraciner.
Cette politique de l’Etat malien fait tout simplement la promotion de l’Aqmi dans la Région et lui a permis de s’étendre et de se servir du territoire malien pour mener des actions dans les pays limitrophes. Le Mouvement Touareg pourrait être amené dans un proche avenir dans le cadre de la réciprocité de créer et de mettre en œuvre dans certaines régions du sud du pays une politique identique à celle que le Mali a créée dans le Nord avec Aqmi.
C’est pourquoi Ibrahim Ag Bahanga met en garde les autorités centrales maliennes. Si elles ne reconsidèrent pas dans les prochaines semaines les engagements pris et les promesses de dialogue données en novembre, la situation pourrait rapidement se dégrader dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal.
Ibrahim Ag Bahanga et les cadres du mouvement mènent depuis plusieurs mois dans certaines zones des régions du Nord malien une réorganisation de la structure militaire du mouvement pour faire face au silence pernicieux du pouvoir central de Bamako.
Hama Ag Sid’Ahmed
Porte parole, Chargé des Relations Extérieures du Mouvement
Le 6 février 2011.
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 17:45 0 commentaires