lutte contre la marginalisation et l'ethonocidaire qui secouent le peuple touareg ..... vive la jeunesse touaregue qui se bat pour les ideaux des martyrs qui ont combattus pour sauver le peuple touareg .... ""VIVE TUMAST IN KEL TAMASHEQ ED TILLA"" .
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
CMA: Les Amazighs ont le droit de prendre leur destin en main... MALI:Municipales dans le calme... INFOS:, MAROC : L'anniversaire de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, un moment fort participant de la symbiose entre le peuple et le Trône .... MAROC:SM le Roi préside à Fès un conseil des ministres ... MAROC: Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... Mali / Otages Al-Qaïda au Maghreb pose un ultimatum à Londres.... MJN: Chaque jour que Dieu fait, l’Histoire donne raison au MNJ en faisant reconnaitre le bien-fondé et la légitimité de ses revendications..... MALI:les milices refusent d’être désarmés et ne respectent aucune loi..... Mali : quatre islamistes algériens arrêtés après un accrochage..... MALI:Décès de Mohamed Aly Ag Hamati dit Handawa MAROC:Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... MAROC:mohamed hamada el_ansari élu membre de la l'association marrocaine de la presse electronique .... algerie:Abderrezak El-Para : “Je regrette ce que j’ai fait” ...

lundi 30 mars 2009

Terre inaliénable

ecrit par : Le président de l’Internationale Touarègue.


Le feu a été allumé par le frottement de poussières de radon dans l’Aïr,
Un regard de travers dans l’Adrar des Iforas ;
Peut-être aussi à partir d’une de ces paroles nées d’une douteuse plaisanterie ;
Ou du claquement désinvolte d’un FSA sur un Targui ;
Le verbe déficient épuise le garde-fou du cousinage,
on préfère deviser avec un percuteur sur transporteur six cylindres japonais
à travers Temoust ;
S’ensuit l’application de la loi du Talion à Tezerzayt de laquelle tout le monde se retrouve éborgné,
édenté selon Gandhi;
Impuissants et coléreux, des « réguliers » haineux et sombres de la grande muette égrènent sur leur route exactions, emprisonnements, exécutions sommaires, fosses de civils oubliés, brûlage de campements, jusqu’à Iférouane ;
Décret de mise en garde reconduit par le pochtron qui a déclenché de Tchin Tabaraden ;
Insultes et crachats de société civile urbaine improvisée;
Médias timorés et encellulés ;
Écoutes étasuniennes et délations dans le Sahel ;
Convocations discrétionnaires et intimidations dans l’hémisphère nord ;
Silence éloquent de l’Epervier au Tibesti ;
Je te donne, tu me donnes des armes, mines, chars, hélico abattus illico ;
Les en-tout-cas mènent une guerre déterritorialisée à partir du clavier,
S’affrontent sur forums avec des Tchali Tchali,
S’endettent au Thuraya satellite phone ;
Leur intimité devient « extimité » à force d’ubiquité,
S’emmêle dans la valse de menteries et vérités virtuelles,
Donnent sa chance à l’autochtonie,
Espèrent dans un Rapporteur spécial Navajo,
Dans la France des libertés et dans les droits humains ;
Avec le toupet d’« Areva ne fera pas la loi »,
L’opportunisme de « Sortir du nucléaire »,
Malgré les Verts,
Les permis sont signés, vendus par les notables contraints,
Autrement c’est la pénurie dans les marges ;
Tonton me dit que la production a commencé à Tagaza I, II, III et IV ;
Les trois puits sont surveillés par une armée de Sôji ;
Bientôt il n’y aura plus d’eau ; de toutes les façons elle est empoisonnée ;
Tout a été piqueté au pays de naissance de ma maman, mon jardin d’enfant ;
On a fait partir les Kel ;
Des chargeurs jaunes empoussièrent le site sacré d’Azelik ;
Durban est appelé au secours de Kidal depuis Genève, et Washington et New-York voient arriver la diaspora.
Pendant que la France capitaliste verrouille son énergie et sa rente de demain à Niamey;
Pendant que le général trois turbans prend rendez vous en 2012 sur sa terre d’Imouraren,
Avant la disparition de la montagne de ses ancêtres ;
Pendant que le guide convoque et distribue des contenants à Tripoli,
Les familles des victimes et des martyrs continuent de saigner ;
Nos parents se meurent, perdus avec leur bétail dans la terre qu’ils partagent ;
Les « déplacés » de l’Adrar, du Hoggar, de l’Ajjer sont renvoyés,
Et leur terre, sur laquelle ils se frappent le front, bientôt, ne soulèvera qu’une poussière radioactive tombée du ciel tel l’ange de lumière,
Les étudiants dispersés au quatre coins du monde se disent qu’on peut tuer un révolutionnaire mais pas la révolution…
Serait-ce cela le principe funeste et morbide du gagnant-gagnant ? Tant de lots se paieraient en victimes expiatoires du peuple à l’instar des proies de la Tabaski.

Ne me reparlez plus de flamme de la paix, ni de cousinage à plaisanterie ;
Nous érigerons nous-mêmes nos monuments aux morts.

Les dés pipés sont jetés, rien ne va plus.

Sauf si…
« La terre ne se vendra pas définitivement. Oui la terre est à moi ! Oui, vous êtes avec moi des métèques et des habitants. » Lévitique 25 :23.
Ihaggaren, Ajjer, Ifoghas, Aïr, Gourma, Iwellemmeddan, Damergou, Ansar, Isheriffen, Kel Tamasheq, Touareg ;
Tanezrouf, Tamesna, Talak, Ténéré, Taffassesset, Tademaït, Teggidda, Tidikelt, Tadraght…

Entretien avec Ahmed AKOLI, Secrétaire Général de la Cellule Politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) en Europe





Temoust : Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions alors que votre Mouvement traverse une nouvelle période de troubles. Pouvez-vous nous parler de votre mouvement ?

Ahmed AKOLI : Le MNJ est une organisation dont les revendications sont connues de tous et sont contenues dans son document synthétique. Il accueille tous les Nigériens qui partagent ces revendications et qui ont fait le choix de s’engager avec nous pour faire évoluer le système politique au Niger. Et comme souvent dans ce genre de lutte il arrive que des personnes doutent ou cèdent à des pressions extérieures. Les difficultés que nous connaissons aujourd’hui n’ont aucun caractère exceptionnel. Elles n’altèrent en aucun cas notre détermination à lutter pour la justice et l’avènement d’un Niger démocratique uni dans le respect de la diversité ethnolinguistique de ses communautés.

Temoust : Aujourd’hui comment se porte votre Mouvement. ?

Ahmed AKOLI : Notre Mouvement inscrit son action dans la durée et porte en lui les revendications des populations qui ont subi et subissent des injustices. Nous savions que la lutte passe par des épreuves qu’il nous faudra surmonter car l’essentiel reste la Cause que nous défendons.

Temoust : il parait qu’actuellement votre Mouvement est en pourparlers avec le Niger sous l’égide de la Libye.

Ahmed AKOLI : Effectivement nous remercions la Libye qui essaye d’œuvrer pour la paix et nous sommes convaincus que cette dernière passe par un processus dont on ne peut faire l’économie ni d’aucun de ses constituants tant en matière d’étape que d’acteurs. La Libye a toujours manifesté sa solidarité avec le peuple nigérien et a toujours affirmé sa volonté de contribuer à ramener la paix et la sécurité dans la sous-région. A ce jour, une délégation du MNJ est en Libye mais cette dernière n’a pas encore rencontré les représentants du pouvoir central du Niger.

Si le pouvoir Nigérien recherche une paix globale véritable, il engagera un processus de négociations politiques sérieuses qui prenne en compte nos revendications

Les questions de fond que pose notre Mouvement portent sur une redistribution juste et équitable des pouvoirs entre les composantes nationales du pays, la constitution d’une vraie armée républicaine, une équitable répartition des richesses entre les régions pour mettre fin à l’exclusion dont souffrent certaines communautés. Pour le moment, nous n’enregistrons pas de signes annonciateurs d’une véritable volonté à résoudre ce conflit. Au contraire, le pouvoir nigérien est passé maître dans l’art de la diversion à travers des contrevérités qui ne font plus recette.

Temoust : On vous reproche souvent d’avoir choisi de prendre les armes alors que vos revendications pourraient s’exprimer au sein du débat démocratique au Niger.

Ahmed AKOLI : La classe politique a fait preuve de son incapacité à se remettre en cause. Les débats sont tabous dès lors qu’il s’agit de reformer notre système politique. Prenez la question touarègue. Elle est systématiquement instrumentalisée par le pouvoir qui continue à nier les déséquilibres qui sont pourtant visibles à tous les niveaux. Il suffit de regarder de près la composition et les fonctionnements des institutions de l’Etat pour se rendre compte de cette réalité. La démocratie n’a de sens que s’il y a une justice sociale entre les composantes de la nation, et que tous les citoyens, sans discrimination, soient traités de manière égale, ce qui n’est pas le cas actuellement au Niger.

Temoust : On n’entend plus parler du rôle de l’Algérie, Est-ce à dire que vos contacts avec ce pays se sont distendus au profit d’une médiation libyenne ?

Ahmed AKOLI : Dès sa création le MNJ a fait appel à l’Algérie pour jouer un rôle de facilitation dans le conflit qui l’oppose au pouvoir Nigérien. Nous savons, en effet, qu’en tant que puissance régionale, attachée à la stabilité du Niger et compte tenu des liens traditionnels entre les deux pays, l’Algérie ne ménagera aucun effort pour aider à la résolution de ce conflit. Pour nous, les rôles de la Libye et de l’Algérie sont complémentaires car elles partagent le même souci de stabilité dans la région. Ces deux pays savent également que tant que le conflit qui oppose les Touaregs et les États du Niger et du Mali n’a pas trouvé une issue juste et durable, il ne pourrait y avoir de stabilité.

C’est du fait de la non résolution des problèmes politiques, que posent les communautés qui sont dans ces zones, que découlent l’insécurité, le banditisme et la prolifération de trafics de toutes sortes qui n’en sont, en réalité, qu’une conséquence. Les populations locales notamment touarègues en sont malheureusement les premières victimes.

Temoust : Contrairement à ce qui s’était passé lors de la première rébellion, la France ne s’implique pas directement dans la situation actuelle. Alors que le président Sarkozy vient de réaffirmer la volonté de son pays à construire un partenariat stratégique avec le Niger notamment sur l’exploitation de l’uranium en pays Touareg.

Ahmed AKOLI : La France a des intérêts énormes à préserver dans notre pays. Mais pour que « son partenariat stratégique avec le Niger » puisse tenir, encore faut-il qu’elle intègre dans ses préoccupations le sort des populations locales et que ces relations ne se limitent pas à des arrangements avec les pouvoirs en place sur le dos de la population nigérienne.

Temoust : Un dernier mot ?

Ahmed AKOLI : Je voudrais rassurer tous nos combattants militants et sympathisants quant à la détermination du MNJ à œuvrer pour la paix mais une paix qui prenne en compte la résolution des problèmes qui empêchent les Nigériens de s’atteler au développement de notre pays. Nous espérons que tôt ou tard le pouvoir nigérien va accepter d’ouvrir des négociations sérieuses basées sur le contenu des documents que nous avions remis à la Libye depuis aout 2008.

Il s’agit pour nous de la seule voie susceptible d’installer durablement la paix et la sécurité dans notre sous-région.

jeudi 26 mars 2009

Présentation de l'Internationale Touarègue


L’association « l’Internationale Touarègue (I.T)», composée de Touaregs, s’est constituée officiellement en France, après avoir été une association de fait depuis octobre 2007 désignée par « comité d’organisation pour une conférence internationale sur la question touarègue ».

Cette organisation s’est donnée pour objet :

La contribution à la connaissance du pays touareg ;
L’aide à la sauvegarde du mode de vie des populations touarègues
D’oeuvrer pour le respect des droits des peuples autochtones conformément à la déclaration des Nations Unies.
Notre action s’inscrit dans le questionnement de l’écologie humaine, dans le développement soutenable et dans le droit des peuples autochtones.

Par écologie humaine, il est entendu la part de l’écologie qui envisage les relations des êtres humains avec leur environnement au sens large, l’homme étant au centre du système ;
Par développement soutenable, il est entendu un développement qui tient compte :
de l’état et du rythme écologique naturel (le pays touareg est un patrimoine à préserver),
de la complexité et de la variété culturelles des sociétés touarègues
des systèmes économiques actuels et en perspective,
des gouvernances locales adaptées et représentatives.
Par le droit des peuples autochtones, il est entendu en particulier la prise en compte de la spécificité des sociétés touarègues et de la complexité de leurs organisations (pasteurs nomades, agriculteurs, montagnards, oasiens) dans les programmes d’aménagement de territoire, de développement, de santé, culturels, etc.
Créée officiellement en février 2008, l’association avait déjà à son actif, avec le soutien de Tamazgha et de France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand, les actions et participations suivantes :

le symposium de Paris du 08 décembre 2007,
le rassemblement du Trocadéro à Paris du 15 décembre 2007,
la rencontre du 19 janvier 2008 à Paris autour d’un film, d’un débat avec les Indiens d’Amérique Latine et d’un concert,
la rencontre du 02 février 2008 à Paris sur le thème de la connaissance du pays touareg,
la rencontre du 03 au 09 février 2008 d’avec les touaregs du pays des Kel Ajjer,
la rencontre du 22 et 23 mars 2008 à Caen portant sur la création de l’Internationale Touarègue,
le rassemblement au Trocadéro de Paris du 19 avril 2008,
la participation à la 7ème session de l’instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones se tenant à New York du 21/04 au 02/05/08,
la constitution d’une antenne de l’Internationale Touarègue USA à New York,
la participation au rassemblement du 26 avril 2008 à Bruxelles devant l’ambassade du Niger.
L’équipe de l’Internationale Touarègue s’est donnée comme objectif d’organiser une manifestation tous les mois de 2008 dans le but de sensibiliser l’opinion française et internationale sur la question touarègue, et afin de susciter un forum international sur les conflits au Mali et au Niger s’appuyant sur la déclaration des droits des peuples autochtones et avec la participation d’organisations autochtones.

L’IT s’associe à toutes les organisations qui ont à coeur de préparer une manifestation avec cet objectif de sensibilisation.

Au moment où les grandes nations se replient toutes sur la défense de leurs intérêts et la préservation de leurs modes de vie (par le développement durable, anglicisme mal traduit qui sous entend comment faire pour que cela puisse encore durer), il est inacceptable que cela se fasse au détriment de peuples fragilisées qui ont déjà eu à souffrir dans l’histoire encore récente d’orientations économiques expansionnistes de ceux là mêmes qui ont entraîné le dérèglement de nos écosystèmes, qui contaminent la terre et ses habitants et qui continuent de le faire.

Qui aurait pu en effet imaginé que les choix de développement sur base industrielle du 19ème siècle auraient rendu l’homme responsable de changements climatiques irréversibles?

Si de telles politiques de développement aux conséquences insoupçonnées ont pu être décidées sans que la réparation du préjudice ne soit envisagée, les peuples autochtones en particulier les touaregs sont alors en droit selon le principe de précaution de faire le choix prudent de la préservation de leurs terres, de la gestion raisonnée de leur patrimoine lorsque des programmes de développement d’envergure d’un autre temps sont prévus sur leur territoire.

Ces programmes sont de plus mis en œuvre sous couvert de décret de mise en garde, par intimidation, exactions, emprisonnements et crimes sur civils.

Le pays touareg est le théâtre d’affrontements entre au moins deux conceptions évidentes du monde : celle qui perçoit la terre comme une marchandise, et celle qui a conservé un lien avec celle-ci et qui veut le maintenir.

Nous pensons que la voie de l’écologie humaine par son approche systémique et les droits des peuples autochtones votés par les Nations Unies peuvent contribuer à une réflexion de fond et concilier les intérêts de chacune des parties.

Les Touaregs, de part leurs mode de vie et leurs connaissances écologiques traditionnelles ont « le rôle de gardien » de leur territoire ancestral.

Le président

Déclaration de l'Internationale Touarègue à l'assemblée des Nations Unies (Forum des Peuples autochtones)


Intervention du Président de l’Internationale Touarègue à la 7eme session de l’Instance Permanente des Nations Unies sur les questions autochtones
New York – 29 avril 2008

Merci Madame la Présidente,
Chers experts, membres de l’Instance Permanente,
Chers sœurs et frères autochtones,
Chers participants,
C’est un grand honneur pour nous de participer à cette 7ème session de l’Instance Permanente des Nations Unies sur les questions autochtones ;
C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous retrouvons et échangeons les informations entre différentes délégations d’organisations autochtones ;
Et c’est avec solennité que je vous informe de la situation de populations touarègues au Mali et au Niger :
Depuis les indépendances en Afrique de l’Ouest, le peuple Touareg a été marginalisé et exclu du processus de découpage territorial et de formation des Etats.
A la veille de la décolonisation, la puissance coloniale n’a pas restitué au peuple Touareg son territoire malgré la demande des chefs de confédérations. C’est ainsi que les Kel Tamasheks (les Touareg) se sont retrouvés repartis entre cinq Etats.
De ce fait ils n’ont plus de voix et ont perdu le droit à disposer d’eux même.

Plusieurs rebellions ont ponctué l’histoire des Touaregs depuis l’occupation de leur territoire, la désorganisation de leur société et leur marginalisation.

Des conflits ont éclaté au Mali en mai 2006 et au Niger en février 2007 entre des mouvements de rebellions et les autorités de ces Etats. Ces conflits internes reposent à nouveau dans ces pays la question fondamentale de l’aspiration des peuples à plus de justice et de leur participation effective à la vie nationale.
Outre les aspects de politique intérieure et de justice qui ne seront pas développés devant cette instance, le Niger a lancé un programme intensif d’exploitation et d’exploration d’uranium en pays touareg sans consultation préalable des populations autochtones.
Apres la colonisation, reconnue pour avoir été une véritable machine économique, qui a déchiqueté leur territoire, les Touareg ont aujourd’hui à subir les effets de la mondialisation.
Nous pensons que ce processus va conduire cette fois-ci à la disparition d’un mode de vie ancestral adapté à l’environnement, à la perte de compétences, d’une pensée et d’une démarche intellectuelle spécifiques aux peuples nomades, d’une représentation d’un univers dynamique équilibré oscillant entre le connu et l’inconnu ; et cela, parce qu’un certain nombre de sociétés industrialisées et émergentes recherchent la durabilité de leur appétit de consommation, la conservation de leur mode de vie ou souhaiteraient atteindre un niveau de développement par application d’un modèle aujourd’hui controversé.
Ce processus est accentué par l’état de mise en garde décrété par le Niger sur une partie du pays touareg.
Depuis un an, l’armée s’en prend aux populations civiles par des exactions, des crimes, des arrestations et emprisonnements arbitraires. Il y a eu au moins 60 morts civiles touarègues depuis le début des conflits. 77 prisonniers civils touaregs et un journaliste sont arbitrairement détenus, les premiers depuis aout 2007.
Du cheptel, patrimoine des peuples nomades, est décimé, des villages sont saccagés et brulés.
Au Mali, les affrontements entre rébellion et armée régulière dans la Région de Kidal ont provoqué des réactions de vengeance ayant conduit à des massacres : l’armée a exécuté sauvagement un de ses soldats touareg ; un citoyen touareg a été exécuté de la même façon entrainant ainsi la crainte de répressions collectives de population touarègues de ‘‘teint clair’’. La majorité de la population de Kidal, essentiellement femmes et enfants, ont fui dans le désert, sans provision. Certains ont regagnes les frontières voisines à pied.
Ces répressions amènent les populations touarègues à se refugier à l’extérieur de leur pays d’origine.

Madame La Présidente,
Considérant le processus international de promotion de protection des peuples autochtones, la déclaration des droits des Peuples Autochtones, la convention 169 de l’OIT, le rapport de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et Peuples en Afrique sur les droits des Peuples Autochtones et Minorités et face à une situation qui s’aggrave tous les jours sur le terrain, nous demandons de toute urgence à la communauté internationale, aux agences des Nations Unies et aux organisations internationales de mesurer la gravité de la situation que vivent les populations autochtones touarègues au Mali et au Niger et de faciliter la promotion d’une paix durable basée sur le respect des droits des peuples autochtones.
Nous appelons à :
- L’arrêt des crimes, exactions, emprisonnements et de la mise en garde
- La libération des prisonniers d’opinion
- Une trêve
- L’arrêt et l’annulation de toutes les ventes de permis d’exploitation et d’exploration au Nord du Niger
Nous demandons :
- La mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes
- Le jugement des auteurs de crimes devant une cour internationale
- La réparation de tous les préjudices
- La tenue d’un forum international sur les conflits au Nord Niger et Mali, s’appuyant sur la déclaration des Nations Unies pour les droits des Peuples Autochtones et avec la participation des organisations autochtones.

Nous associons à notre appel le cas du peuple pastoral Parakuiyo de Tanzanie qui subit également plusieurs tentatives d’évictions, dont la dernière a entraine la perte de 320 000 animaux.

Le Président de l’Internationale Touarègue

dimanche 15 mars 2009

Niger : Kadhafi appelle les combattants touareg à déposer les armes

NIAMEY (AFP) — Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en visite à Niamey, a appelé les rebelles touareg du Niger à déposer les armes et intégrer un processus de paix, selon les médias gouvernementaux.

"Je demande à mes frères Kel Tamacheq (Touareg) de déposer les armes. Quiconque déposera les armes pour intégrer le processus de paix ne doit absolument pas craindre pour sa vie, on ne lui demandera pas des comptes", a affirmé Mouammar Kadhafi à l’occasion d’un banquet à la présidence nigérienne.

Le dirigeant libyen est arrivé à Niamey jeudi soir en compagnie de six ex-otages nigériens des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), dont il a obtenu la libération et qu’il a remis au président Mamadou Tandja.

Selon l’hebdomaire indépendant nigérien Le Républicain, M. Kadhafi, également président en exercice de l’Union africaine, a été sollicité par M. Tandja pour trouver une solution face à la rébellion touareg sévissant depuis 2007 dans le nord du pays, qui a une frontière commune avec la Libye.

"Je dis à mes frères que le port d’armes ne peut jamais constituer un moyen d’expression. Si vous avez pris le maquis pour une cause politique, je vous dis que vous êtes entrés dans des marécages dangereux", a poursuivi M. Kadhafi.

Le président Tandja a jusqu’à présent refusé de négocier avec les rebelles retranchés dans les montagnes de l’Aïr (nord), qualifiant leurs chefs de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue".

Cependant, fin février, une réunion sur la question touareg organisée par le gouvernement nigérien a recommandé la création d’un comité chargé de "faciliter les contacts" entre le gouvernement et les rebelles.

Le MNJ a de son côté estimé samedi que "la fin véritable du conflit actuel passe inévitablement par un vrai dialogue, des négociations sincères autour des revendications politiques posées par le MNJ".

Les combattants exigent une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit, dont les retombées ne profitent pas à leur communauté, selon eux.

 

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