lutte contre la marginalisation et l'ethonocidaire qui secouent le peuple touareg ..... vive la jeunesse touaregue qui se bat pour les ideaux des martyrs qui ont combattus pour sauver le peuple touareg .... ""VIVE TUMAST IN KEL TAMASHEQ ED TILLA"" .
Les frontières politiques actuelles, héritées de la colonisation, ont artificiellement découpé le territoire touareg en plusieurs parties intégrées à cinq pays différents : l’Algérie, le Niger, le Mali, la Libye et le Burkina Faso. Le pays touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale, sociale et politique.
CMA: Les Amazighs ont le droit de prendre leur destin en main... MALI:Municipales dans le calme... INFOS:, MAROC : L'anniversaire de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, un moment fort participant de la symbiose entre le peuple et le Trône .... MAROC:SM le Roi préside à Fès un conseil des ministres ... MAROC: Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... Mali / Otages Al-Qaïda au Maghreb pose un ultimatum à Londres.... MJN: Chaque jour que Dieu fait, l’Histoire donne raison au MNJ en faisant reconnaitre le bien-fondé et la légitimité de ses revendications..... MALI:les milices refusent d’être désarmés et ne respectent aucune loi..... Mali : quatre islamistes algériens arrêtés après un accrochage..... MALI:Décès de Mohamed Aly Ag Hamati dit Handawa MAROC:Le ministre de l'Intérieur appelle les électeurs à retirer leurs nouvelles cartes .... MAROC:mohamed hamada el_ansari élu membre de la l'association marrocaine de la presse electronique .... algerie:Abderrezak El-Para : “Je regrette ce que j’ai fait” ...

dimanche 26 juillet 2009

le mot du président 2009 de l’association Internationale Touarègue

A ses débuts, courant 2007, l’association Internationale Touarègue a d’abord été une association de fait qui naquit au déclenchement du conflit armé au nord Niger.
Après plusieurs réunions informelles qui ont values des nuits blanches et de nombreux week-ends, l’association a commencé à se structurer et s’est officiellement déclarée en février 2008 lorsqu’il a été décidé de l’organisation d’un certain nombre d’opérations de sensibilisation en France et partout où cela a été possible de présenter notre approche de la question touarègue, notamment aux USA.
Etant essentiellement issu de la diaspora, les membres de l’association ont fait le choix délibéré de placer la question touarègue à un niveau international, d’où une partie d’explication sur le titre de l’association.
Notre approche se veut originale et singulière. Elle trouve d’abord son originalité dans le processus de sa création, dans la motivation et la mobilisation populaire spontanée, dans le contexte du conflit du nord Niger et Mali ;
Sa singularité vient de la composition essentiellement Touareg des fondateurs, de la volonté de placement de la question touarègue à un niveau international, du fondement de son objet sur les principes de la déclaration sur les droits des peuples autochtones (DDPA) du 13 septembre 2007, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies.
Enfin nous pensons que le traitement de la question touarègue au niveau citoyen appartient d’abord aux Touareg. Il peut être soutenu mais non dicté, ni orienté par les alliés et sympathisants.
La légitimité de l’international touarègue est définie à l’article 36 de la DDPA que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur ce site dans la section des « questions autochtones ».
Pourquoi le placement de l’action au niveau international?
Dans le vocabulaire des Nations unies, on distingue les peuples autochtones des minorités.
Les peuples autochtones sont considérés comme des peuples premiers liés à un sol, alors que les minorités ne le sont pas soit parce que nomades soit parce qu’exilés…
Les nomades sont vus comme des gêneurs ou des non-conformistes et rien n’incite à les soutenir ou à les protéger.
D’abord le rappel historique qui a conduit à l’adoption de la DDPA en 2007. Le texte de la déclaration, à l’origine audacieux mais réduit par les Etats, est vraiment le fruit du travail, de la mobilisation et de la persévérance du combat des peuples autochtones et des minorités.
- En 1970, création d’une sous commission des Nations unies pour la lutte contre les mesures discriminatoires et pour la protection des minorités. Celle-ci note fébrilement l’existence de persécutions à l’encontre des peuples premiers, sans évoquer les nomades.
- En 1982, le conseil économique et social des Nations unies crée une « sous-commission pour la promotion et la protection des droits de l’homme » constituée de 26 experts, chargés de proposer des mesures visant à « la défense des droits et libertés des populations autochtones » sans que rien ne soit dit sur les nomades.
- En 1985, ce groupe d’experts commence à élaborer une éventuelle déclaration des droits des peuples autochtones.
- En 1995, le groupe de travail se met d’accord sur un audacieux projet reconnaissant aux peuples premiers sédentaires un certain nombre de droits : droit à disposer d’eux-mêmes, à s’auto administrer et à recouvrer leur identité culturelle, leurs droits fonciers, leurs territoires et leurs ressources naturelles.
- L’assemblée générale des Nations unies néglige ce texte et s’empresse de proclamer la « décennie internationale des populations autochtones », texte vide de contenu. Les manifestations issues de cette annonce se réduisent à quelques expositions d’artisanat indigène.
- En 2000, le conseil économique et social de l’ONU crée un nouveau comité, ou « forum », ou « instance permanente » sur les questions autochtones (aujourd’hui dénommée « United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues », UNPFII).
- Ce forum se réunit 2 ans plus tard soit 30 ans après la création du 1er groupe de travail.
- En 2007, la déclaration sur les droits des peuples autochtones est finalement adoptée le 13 septembre.
- En 2009, parmi les recommandations de la 8ème session (18 au 29 mai 2009), au point 7 de l’ordre du jour, « Travaux futurs, questions relatives au Conseil économique et social et questions nouvelles », nous pouvons lire à l’alinéa 7: « l’instance permanente note avec satisfaction la proposition du Fonds international de développement agricole (FIDA) de tenir un atelier d’experts sur la contribution des cultures pastorales au développement ».
Voilà ce qu’il faut considérer comme une nouvelle avancée (craintive mais significative, toujours encadrée par « d'industrieux experts agriculteurs en sédentarisation») surtout lorsqu’on sait qu’au milieu des années 50, les instances internationales inspirées par les travaux d’un anthropologue américain, Carleton Coon, préconisaient de se débarrasser du nomadisme. Les efforts financiers des institutions internationales se portaient sur les projets de développement visant à supprimer le mode de vie nomade.
Du côté français, Gabriel Féral, un des Commandants en charge du Sahel (1933) disait avec lucidité: « la conception jacobine et centralisée de l’Administration française est, dans sa version universaliste, la négation même de toute différence. Mêmes lois, mêmes textes pour tous, et le Sahel ne devait bénéficier à cet égard d’aucun privilège particulier… même si le Sahel était entre autres peuplé de nomades. Et le nomade, vu avec l’optique du bon Français moyen, est un asocial, un individu plus ou moins caractériel, puisqu’il se promène sans arrêt (pourquoi ne reste t-il pas au même endroit ?) ».
On connaît tous le bon vieil adage schizophrénique français : « faites ce que je dis, pas ce que je fais… ».
Je veux malgré tout croire que cette avancée est le fruit de la présence et de la participation des organisations des peuples nomades (ou mobiles) aux travaux de l’instance permanente, aux relations tissées, à l’occupation du terrain.
La mobilisation doit être de plus en plus grande si l’on veut parvenir à faire évoluer les mentalités.
Cependant la route est encore longue à parcourir pour arriver à ce que les peuples mobiles prennent eux mêmes en main leurs orientations de développement et que celles-ci ne leur soient pas dictées par des sédentaires qui ont déjà fait le constat des limites de leur développement, notamment agricole industriel.
« Certains peuples nomades comprennent qu’ils n’ont rien à attendre des sédentaires et qu’ils n’obtiendront rien d’eux s’ils ne revendiquent pas au préalable la propriété d’une terre pour y créer leur nation » Jacques Attali dans l’homme nomade.
Mais au fond quelle crainte y a-t-il à avoir des nomades?
Il faut tout d’abord se débarrasser des mots tabous ; ensuite déconstruire avant de vouloir construire, dialoguer, participer, proposer, construire, suivre la construction, établir, entretenir, prévoir.
S’agissant des Touareg, ils ont leur pied sur leurs terres, contrairement aux Tsiganes qui, en Europe, sont citoyens Européens...
Les limites du pays touareg sont non seulement inscrites dans le roc mais la toponymie même atteste leur installation et leur connaissance de terrain, sert de limite et de titre de propriété ; nul besoin de s’étendre sur l’identité topologique des Touareg.
Chaque famille connaît les limites de son territoire de mouvance.
On sait aussi à qui appartiennent les puits qui sont aujourd’hui réquisitionnés ou changent de mains avec des titres de propriétés factices.
L’élevage pratiqué par les nomades est de type familial et de subsistance ; il participe cependant pour une grande part aux économies nationales des Etats.
Ce serait un crime (une disparition programmée à lente détente d’un peuple) que de vouloir mettre un frein à cette activité, de bafouer des compétences en empêchant par exemple l’accès aux puits ancestraux, en réquisitionnant sans concertation et indemnisation les terres pastorales à des fins industrielles, en épuisant la nappe phréatique fossile, en l’empoisonnant à la radioactivité, en augmentant le niveau de radioactivité naturelle de la terre, en la polluant durablement, en réduisant l’espérance de vie déjà faible des populations, etc. Certaines formes de développement qui relèvent de la bio piraterie sont des crimes contre la biodiversité et le vivant.
Or, le nomade, comme beaucoup de peuples d’Afrique, est un avant-gardiste environnementale, il a toujours été un acteur politique et économique majeur, sa culture est forte ; il est capable d’entretenir et de respecter la fragilité des zones arides, de maintenir en état un cheptel qui serait condamné sans lui ; nul autre que lui ne peut être légitimement l’occupant et le gardien de sa terre. La question ne se pose plus aujourd’hui.
Etre nomade et occuper le terrain.
Même si le système des Nations unies fonctionne encore selon une doctrine sédentaire (de laquelle ni les experts ni les Etats ne peuvent s’extraire sans une réelle représentation nomade), la déclaration sur les droits des peuples autochtones offre une plateforme complète sur laquelle les organisations autochtones peuvent s’appuyer pour promouvoir des actions de sensibilisation, de développement et même pour servir de cadre de revendications.
Elle n’est pas encore contraignante ; mais il va de la responsabilité du politique poussé et soutenu par la société civile d’en réclamer son intégration dans les constitutions des Etats. Il en va en fait de l’intérêt même de l’Etat et de ses administrés, qui peut-être un jour par une étrange ironie de l’histoire, aura à gérer en son sein des nomades, hors sol, économiques ou climatiques aux exigences et revendications plus contestables que celles des autochtones (exemple du nomadisme industriel).
La responsabilité de la société civile, des organisations non gouvernementales, est de poursuivre le travail de dénonciation des crimes et des injustices quotidiennes et institutionnelles par l’activité militante, l’information, d’oeuvrer à l’élaboration et à la diffusion dune doctrine nomade du développement, participer et contribuer aux travaux des instances nationales et internationales.
Merci à toutes les contributions à la place que chacun occupe.
Le président de l’internationale touarègue.

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