Assemblée générale du 1er mars 2011
AG/11050
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUSPEND LE DROIT DE SIÉGER AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE LA JAMAHIRIYA ARABE LIBYENNE
« Le monde s’est exprimé d’une seule voix », a déclaré le Secrétaire général, exigeant un « arrêt immédiat » des violences contre les civils
L’Assemblée générale, « profondément préoccupée par la situation qui règne dans la Jamahiriya arabe libyenne sur le plan des droits de l’homme », a suspendu, cet après-midi, la Jamahiriya arabe libyenne de son droit de siéger au Conseil des droits de l’homme.
« Le monde s’était exprimé d’une seule voix », a déclaré le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon. « Nous exigeons un arrêt immédiat de la violence contre les civils et le plein respect de leurs droits et libertés fondamentales, y compris la liberté d’association pacifique et la liberté d’expression », a-t-il ajouté.
Le 25 février, lors d’une session extraordinaire, le Conseil des droits de l’homme avait en effet demandé à l’Assemblée générale, « au regard des violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme commises par les autorités libyennes », d’envisager la suspension de la Jamahiriya arabe libyenne en tant que membre du Conseil.
« De la Tunisie à l’Égypte, du Bahreïn au Yémen et au-delà, les peuples de la région exigent de nouveaux droits et de nouvelles libertés », a en outre affirmé M. Ban, estimant que la communauté internationale devait rester « ferme ». Mais, dans le même temps, « il est important qu’au moment où ces États s’efforcent de changer leur avenir, la communauté internationale reconnaisse que le changement doit venir de l’intérieur ».
La trentaine de délégations qui se sont exprimées à l’occasion de cette décision historique de l’Assemblée générale ont condamné la répression exercée par le régime libyen contre sa propre population, réclamant une cessation immédiate de ces violences.
M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a saisi l’occasion de cette séance pour informer l’Assemblée générale des derniers événements en Libye. L’Assemblée générale se réunit sur une crise marquée par des violences, une crise humanitaire croissante et une situation politique qui pourrait rapidement se détériorer. Faisant référence à la dernière réunion d’urgence du Conseil de sécurité, ce week-end, et des déclarations fortes de nombreux dirigeants et organisations internationales, telles que la Ligue des États arabes, l’Union africaine, l’Organisation de la Conférence islamique ou l’Union européenne, le Secrétaire général a déclaré que le monde s’était exprimé d’une seule voix. « Nous exigeons un arrêt immédiat de la violence contre les civils et le plein respect de leurs droits fondamentaux des droits de l’homme, y compris la liberté d’association pacifique et la liberté de parole », a-t-il affirmé
mardi 8 mars 2011
Libya exclue du conseil
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 19:39 0 commentaires
samedi 5 mars 2011
déclaration internationale touaregue
Libya : Touaregs, concernés ou impliqués
« IL faut qu’il y ait un homme pour accepter de mourir. Cet homme existe toujours. Mais il faut aussi que d’autres disent cette mort, hurlent qu’elle est victoire et non défaite, créent autour d’elle l’œuvre, religion, fable, poème, récit, chanson qui multipliera l’exemple. Le vent lui-même doit savoir qu’un homme a accepté de mourir parce qu’il croyait à des valeurs dont l’histoire à chaque instant démontre la faiblesse. » Max Gallo, le pouvoir à vif, édition Robert Laffont.
La généralisation se tient à nos portes, elle guette le carrefour des peuples du désert avec le regard de l’amalgame, l’aveuglement de la convoitise et le flou de la trahison. L’inhabité se resserre, les centres atteignent les marges. Bientôt, le tsunami des appétences humaines s’étendra sur les espaces. Temoujgha et ses valeurs pourront-ils résister ?
« Un guide » parmi des guides, « un amenokal de Touaregs » parmi les sans-terres, « un président de ligue des tribus du Grand Sahara (Arabe)» disait, effrayé et ébranlé des deux côtés par la vague d'espoirs populaires : « je suis un homme du désert, j’habite la tente ». Quel nomade du Sahara n’a pas vibré sous ces paroles ? Et quel saharien pouvait rester insensible à ce décret identitaire et à cette vocifération à l’aide?
Le billet vert se charge de recruter les oisillons dé-parentés et oisifs ; le pacte libyen prend au piège les engagés par contrat. As emmeskal n ezni almud « troquer le sang contre l’apprentissage ».
Les éclairés savent de quoi il en retourne, la majorité du peuple n’a pas dit son mot.
Aujourd’hui, malgré la liste des non-choix, pour les Touaregs concernés, il faut choisir. Tamazgha et Temoujgha doivent ensemble faire un pas dans l’histoire. Il n’est pas en ce moment question de libérer le pays touareg mais, de ne pas participer à l’assassinat de son peuple et de ne pas le trahir, de se placer avec les masses. Ne laissons pas massacrer, ne regardons pas le meurtre comme aux temps premiers, ne vivons pas les pieds dans le sang.
Si vous mangez l’œuf, la poule est concernée ; si vous mangez du steak, le bœuf est impliqué. Nous demandons à toutes celles et ceux qui ont encore en eux le rêve des valeurs du projet initial et de l’idéal démocratique, de ne pas s’impliquer dans la rivière de sang, de n’être pas concernés par la crise d’un despote. Vous n’avez pas à signer ces avenants au contrat. Vous êtes désormais libres.
Les Touaregs sont déjà exclus par leur place dans la géographie sociale, souvent soumis au despotisme économique et politique, à la merci d’accidentels contenants.
Ils sont sans pouvoir sur autrui, chérissent la liberté et la fierté et, en ce sens, ils vivent déjà les valeurs démocratiques.
Essalam eghlaykum !
Le président de l’internationale touarègue (Bordeaux).
Publié par mouvement de la jeunesse touaregue pour la justice et le developpement à 17:08 0 commentaires